Président de la Serbie: Le premier ministre du Kosovo se rêve en Zelensky

Le Président de la Serbie, Aleksandar Vucic. Crédit photo: HANNAH MCKAY / POOL / AFP

Le président serbe Aleksandar Vucic a déclaré dimanche que le pire reste à venir en ce qui concerne le Kosovo, car le premier ministre du Kosovo, Albin Kurti, se rêve en président ukrainien Volodymyr Zelensky.

Selon Vucic, quelque chose que la Serbie n'a pas vu jusqu'à présent et dont elle ne pouvait pas rêver va se produire au Kosovo.

"Et tout cela du fait des actions provocatrices et du comportement terriblement irresponsable d'Albin Kurti

(premier ministre du Kosovo)

. Je crains l'insécurité générale et l'instabilité. J'ai même peur des conflits de grande ampleur parce que je sais que les Serbes ne peuvent pas tolérer cela, et je sais que celui qui a tout provoqué ne veut pas prendre sa retraite parce qu'il se rêve en Zelensky"

, a déclaré Vucic sur la chaîne de télévision serbe Pink TV.

Les tensions entre Belgrade et Pristina se sont accentuées vendredi après que la police du Kosovo a pris à partie les Serbes locaux qui s'étaient rassemblés devant le bâtiment municipal pour empêcher le maire albanais nouvellement élu de prendre ses fonctions.

Des policiers en tenue anti-émeute ont été déployés autour du bâtiment, ainsi que des membres de la mission

"État de droit"

de l'Union européenne au Kosovo (EULEX Kosovo) et des forces de maintien de l'ordre de l'OTAN (KFOR).

Des grenades assourdissantes et des gaz lacrymogènes ont fait au moins dix blessés, après qu'un véhicule de police a été incendié et que des tirs d'armes automatiques ont été entendus, selon les médias.

La Serbie a ordonné, vendredi, à son armée de se déployer le long de la frontière avec le Kosovo et a exhorté l'OTAN à mettre un terme aux violences commises contre les Serbes du Kosovo.

Le président serbe Aleksandar Vucic a exhorté l'armée et les forces de sécurité à se tenir prêtes au combat.

Samedi, les Serbes du Kosovo ont demandé à Vucic de suspendre le processus de dialogue en cours en vue de la normalisation des relations avec le Kosovo, dont la Serbie voisine n'a jamais reconnu l'indépendance proclamée en 2008.

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