L'escalade entre Israël et le Hezbollah autour du fleuve Litani s'intensifie, avec des affrontements violents provoquant des centaines de victimes.
La résolution appelait ensuite à la création d'une zone entre la Ligne bleue (qui sépare le Liban et Israël) et le fleuve Litani, dans le sud du Liban, où ne seraient présents ni hommes armés, ni équipements militaires, ni armes, à l'exception de ceux appartenant aux forces armées libanaises et à la FINUL.
Frontières
La Ligne bleue, tracée par les Nations unies après le retrait israélien du Sud-Liban en mai 2000, est considérée comme une frontière entre les deux parties, tandis que le Litani est le plus important fleuve libanais, qui se jette dans la mer Méditerranée à environ 70 kilomètres au sud de la capitale Beyrouth.
La longueur de la frontière entre le Liban et Israël, des fermes de Chebaa à l'est, à Ras al-Naqoura à l'ouest, est d'environ 76 kilomètres, tandis que la longueur de la côte sud, au-delà du Litani, est d'environ 30 kilomètres.
Géographie et environnement démographique
La superficie totale du sud du Litani est d'environ 850 kilomètres carrés, et elle est habitée par environ 200 000 personnes, dont 75 % sont chiites, tandis que les 25 % restants se répartissent entre sunnites, druzes et chrétiens.
Ressource hydrique majeure du Liban
D'une longueur de 170 kilomètres (d'est en ouest), le Litani constitue la principale ressource hydrique du Liban, et les plans de développement agricole intégré des régions du sud de la Bekaa et du sud du Liban reposent sur cette ressource.
La région en dépend pour irriguer une superficie de 54 000 hectares et pour approvisionner 264 villes et villages, comptant actuellement 794 000 habitants, soit environ un cinquième de la population libanaise.
La résolution 1701 du Conseil de sécurité demande au gouvernement libanais et à la FINUL de déployer leurs forces dans la zone située au sud du fleuve Litani, et demande à Israël de retirer toutes ses forces derrière la Ligne bleue lorsque ce déploiement commencera.
Ce que représente le Litani aux yeux d'Israël
La position officielle d'Israël est d'insister pour repousser le Hezbollah au-delà du fleuve Litani, zone dans laquelle Tel-Aviv propose de déployer l'armée libanaise et les forces de la FINUL, entre la frontière et le sud du fleuve.
En réponse à l'escalade la plus violente depuis lundi matin, les sirènes ont continué à retentir dans les colonies israéliennes proches de la frontière avec le Liban, après que le Hezbollah a tiré des dizaines de roquettes sur des sites militaires et des colonies, dont la ville de Haïfa.
La position du Hezbollah
Les observateurs estiment que les 75 % de chiites qui peuplent le sud du Litani expliquent en partie l'insistance du Hezbollah à rester dans la région et à refuser de se retirer au-delà du Litani.
Les déclarations de Katz sont intervenues dimanche, après que le Hezbollah a annoncé avoir bombardé des sites militaires dans la ville de Haïfa, au nord d'Israël, avec des missiles Fadi 1 et 2, pour la première fois depuis le début des affrontements frontaliers avec Tel-Aviv, il y a environ un an.
La riposte israélienne a atteint son paroxysme lundi, faisant 492 morts et 1 645 blessés, selon un premier bilan du ministère libanais de la Santé.
Le "déclencheur" de l'escalade la plus violente
La guerre entre le Hezbollah et Israël s'est intensifiée cette semaine, à la suite des explosions de dispositifs de communication survenues mardi et mercredi au Liban ; ces explosions ont fait 37 morts et plus de 3 250 blessés.
En outre, une frappe aérienne visant la banlieue sud de Beyrouth, vendredi, a fait 45 morts, dont des femmes, des enfants ainsi qu'un éminent dirigeant du Hezbollah, Ibrahim Aqil, et 68 blessés, selon un bilan préliminaire annoncé par le ministère de la Santé.
Il est à noter qu'un grand nombre des victimes sont des dirigeants et des cadres du "Hezbollah".
Ces factions exigent la fin de la guerre qu'Israël mène, avec le soutien des États-Unis, contre la Bande de Gaza depuis le 7 octobre ; guerre qui a fait plus de 137 000 victimes palestiniennes (morts et blessés), dont une majorité de femmes et d'enfants, et plus de 10 000 disparus, sur fond de destructions massives et d'une famine meurtrière.