Eventré, incendié, largement détruit: l'hôpital al-Chifa, qui était le plus important de la bande de Gaza, est devenu l'un des lieux emblématiques de la guerre qui a éclaté le 7 octobre entre l'armée israélienne et le mouvement palestinien Hamas.
L'établissement, qui accueillait auparavant des milliers de patients dans plusieurs bâtiments, a cessé toute activité pendant des mois, avant de rouvrir en septembre un service d'urgences au milieu des ruines.
Situé dans la ville de Gaza (nord), l'hôpital, une institution depuis 1946, a été largement détruit par deux opérations militaires israéliennes en l'espace de quelques mois, l'une en novembre dernier, l'autre en mars.
Le narratif mensonger d'Israël
Depuis le début de la guerre, il y a bientôt un an, l'armée sioniste a toujours affirmé qu'elle ciblait l'hôpital al-Chifa au motif que des combattants du Hamas et d'autres groupes armés palestiniens se servaient des lieux comme centres de commandement.
Les autorités israéliennes ont aussi affirmé que des otages pourraient se trouver dans les hôpitaux, et que les dépouilles d'au moins deux otages, Noa Marciano et Yehudit Weiss, avaient été retrouvées à proximité immédiate d'al-Chifa.
Un lieu désacralisé
L'image des ruines de cette institution publique fonctionnelle, rare dans la bande de Gaza, a été vécue comme un traumatisme par de nombreux Palestiniens, en particulier les Gazaouis.
L'Organisation mondiale de la Santé estime que seule une poignée de dispensaires fonctionnent, et les blessés, des dizaines chaque jour, sont le plus souvent pris en charge par les hôpitaux de campagne des organisations internationales.
Partout, les soignants disent manquer de tout.