Le directeur de l'hôpital al-Chifa de Gaza, Mohammed Abou Salmiya, accuse Israël de "torture" après sa libération, dénonçant des sévices physiques et psychologiques subis lors de sa détention.
Le directeur de l'hôpital al-Chifa de la ville de Gaza, Mohammed Abou Salmiya, a accusé lundi Israël de torture à sa libération après plus de sept mois de détention.
Des dizaines de prisonniers palestiniens, dont le directeur d'al-Chifa, le plus grand hôpital du territoire palestinien, ont été libérés par Israël et transférés vers des centres médicaux de la bande de Gaza, a indiqué lundi une source médicale de l'hôpital des martyrs d'Al Aqsa, à Deir el-Balah (centre).
Cinq d'entre eux y ont été admis et les autres ont été transférés vers des hôpitaux de Khan Younès, selon cette source.
Accusations de torture par Mohammed Abou Salmiya
Les hôpitaux de Gaza ont été durement ciblés depuis le début de l'opération militaire menée par Israël dans le territoire palestinien.
En avril et mai, au moins trois fosses communes y avaient été découvertes, selon des sources locales.
D'autres médecins libérés
Un correspondant de l'AFP a vu des hommes retrouver leurs proches et les enlacer à l'hôpital des martyrs d'Al Aqsa.
En mai, des associations palestiniennes de défense des droits des détenus avaient affirmé que deux Palestiniens, dont un médecin d'al-Chifa, étaient morts dans une prison israélienne, succombant à des tortures et à l'absence de soins.
L'armée israélienne a lancé une offensive de grande envergure à Gaza qui a coûté la vie à 37 877 Palestiniens, en majorité des civils, selon des données du ministère de la Santé du gouvernement de Gaza dirigé par le Hamas.