C'est ce qu'affirme Al-Qahera News en citant deux sources qui ont requis l'anonymat, alors qu'Israël, avec le soutien absolu des États-Unis, mène une guerre contre la Bande de Gaza depuis le 7 octobre dernier.
Une source
a déclaré:
"L'Égypte a précédemment informé toutes les parties que le retour des détenus (prisonniers israéliens) et l'arrêt de l'opération militaire en cours dans la Bande de Gaza doivent passer par un accord sur un cessez-le-feu permanent et l'échange de détenus et de prisonniers".
Tel-Aviv estime à 120 le nombre de prisonniers israéliens détenus à Gaza, tandis que le Hamas a annoncé que plus de 70 d'entre eux avaient été tués lors de raids lancés par Israël, qui détient environ 9 500 Palestiniens dans ses geôles.
Les factions palestiniennes accusent Israël et son allié, les États-Unis, de ne pas vouloir mettre fin à la guerre et d'essayer de gagner du temps par des négociations, dans l'espoir que Tel-Aviv réalise des percées.
Le Hamas est attaché à un arrêt de la guerre, au retrait de l'armée israélienne et au retour des déplacés dans leurs régions, dans le cadre de tout accord d'échange de prisonniers, tandis que le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahu insiste sur une cessation temporaire des combats qui lui laisserait la possibilité de reprendre sa guerre.
La source ajoute que
"l'Égypte rejette toute entrée de forces égyptiennes dans la Bande de Gaza" et souligne que "la gestion de la situation à l'intérieur de la Bande de Gaza après l'opération militaire en cours revient aux Palestiniens".
Sous le poids des pressions israéliennes et des querelles palestiniennes, un gouvernement palestinien d'unité nationale s'est effondré à l'été 2006, ce qui a conduit le Hamas à prendre le contrôle de la Bande de Gaza, tandis que le mouvement Fatah a formé le gouvernement qui a administré la Cisjordanie occupée.
Le 25 juin, le membre du Conseil de sécurité nationale israélien Tzachi Hanegbi a annoncé qu'une alternative au pouvoir du Hamas à Gaza serait mise en place dans les jours à venir, compte tenu de l'impossibilité d'éliminer le mouvement en tant qu'idée.
"Israël discute avec les États-Unis de la manière dont les Nations Unies, les pays européens et les pays arabes modérés peuvent trouver une alternative à la domination du Hamas à Gaza",
a déclaré Tzachi Hanegbi.
Point de passage de Rafah
La source
a confirmé le rejet par Le Caire de toute supervision israélienne du point de passage terrestre de Rafah entre Gaza et l'Égypte, et
"l'attachement de l'Égypte au retrait complet de l'armée israélienne"
du côté palestinien du point de passage.
Le 7 mai, l'armée israélienne a pris le contrôle du côté palestinien du point de passage, ce qui a entraîné sa fermeture devant des blessés ayant besoin de soins et devant l'entrée d'une aide humanitaire déjà rare.
Al-Qahera News a également cité une source de sécurité de haut rang dont l'identité n'a pas été révélée et qui a déclaré :
"Il n'y a absolument aucune vérité quant à l'existence d'un quelconque accord égyptien pour transférer le point de passage de Rafah ou en construire un nouveau près du point de passage de Kerem Shalom".
Le 19 juin, l'armée israélienne a annoncé que le point de passage de Rafah n
'était plus utilisable après la destruction complète du côté palestinien.
Récemment, Israël a annoncé l'établissement, sous le nom de Corridor de David, d'une piste terrestre entre les points de passage de Rafah et de Kerem Shalom, pour les déplacements des malades, des personnes de nationalité étrangère et des travailleurs d'organisations internationales.
Les observateurs considèrent ce corridor comme une étape majeure vers le remplacement du point de passage palestino-égyptien de Rafah par le point de passage de Kerem Shalom, contrôlé par Israël, ce qui pourrait ouvrir la voie à l'annulation complète du point de passage de Rafah.
Selon le Hamas et les autres factions, le corridor vise à déplacer les Palestiniens et ils ont appelé l'Égypte à rejeter ce plan, qu'Israël s'efforce de faire passer sous des appellations humanitaires, d'après les factions.
La guerre israélienne contre Gaza a fait environ 125 000 victimes palestiniennes (entre morts et blessés), pour la plupart des femmes et des enfants, ainsi que plus de 10 000 disparus, dans un contexte de destruction massive et de famine qui a coûté la vie à des dizaines d'enfants.
Israël poursuit cette guerre, faisant fi des résolutions du Conseil de sécurité de l'ONU exigeant son arrêt immédiat, et des ordonnances de la Cour internationale de justice de mettre fin à l'invasion de Rafah (sud), et de prendre des mesures pour prévenir les actes à caractère génocidaire et améliorer la situation humanitaire catastrophique qui sévit à Gaza.