La journaliste australienne Cheng Lei. Crédit photo: Wikipedia
L'Australie a appelé lundi à la libération de la journaliste australienne Cheng Lei, en détention en Chine depuis 1.000 jours, pour laquelle les autorités de Canberra ont fait part de leur "profonde inquiétude".
Cheng Lei, qui officiait sur la chaîne publique chinoise en anglais CGTN, a été placée en détention en août 2020. Cette mère de deux enfants est poursuivie par Pékin pour
"divulgation de secrets d'Etat à l'étranger".
La ministre australienne des Affaires étrangères Penny Wong a fait part de
au regard des retards successifs qui ont marqué la procédure concernant la journaliste, dont beaucoup en Australie estiment qu'elle est liée à des motifs politiques.
"En dépit du fait qu'elle a été séparée de sa famille pour si longtemps, elle a montré une résilience et un courage immenses"
, a ajouté la ministre.
Tous les Australiens voudraient la voir réunie avec ses enfants.
La cheffe de la diplomatie australienne a déjà laissé entendre que la détention de Mme Cheng et d'autres ressortissants australiens en Chine constituait une pierre d'achoppement dans les relations par ailleurs dégradées entre Canberra et Pékin.
Les
"différents droits légaux de Cheng Lei sont garantis, en accord avec la loi"
, a réagi lundi le ministère des Affaires étrangères chinois.
"Le crime dont Cheng Lei est soupçonnée été traité par les autorités chinoises compétentes conformément à la loi"
, a déclaré lors d'une conférence de presse un porte-parole, Wang Wenbin.
Un ami de la journaliste emprisonnée, Nick Coyle, a lancé un vibrant appel à sa libération dans une tribune publiée par le quotidien The Australian.
"Mille jours plus tard, nous ne savons toujours pas pourquoi elle a été emmenée, pourquoi elle a été inculpée de violations de la sécurité nationale, un intitulé délibérément vague, ou quand elle sera de retour parmi nous"
, a écrit M. Coyle. Il poursuit:
Les autres victimes de ce système judiciaire chinois opaque sont, dans le cas présent, ses deux enfants, âgés de 9 et 11 ans au moment de son arrestation.
Cheng Lei n'a que peu de contacts en détention avec le reste du monde: elle a droit à une visite consulaire par mois.
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