Jordanie et Émirats arabes unis dénoncent l'incursion de colons israéliens à Al-Aqsa

10:106/06/2024, jeudi
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Des colons se rassemblent avec des drapeaux nationaux israéliens devant la porte de Damas de la vieille ville de Jérusalem-Est, le 05 juin 2024.
Crédit Photo : Menahem KAHANA / AFP
Des colons se rassemblent avec des drapeaux nationaux israéliens devant la porte de Damas de la vieille ville de Jérusalem-Est, le 05 juin 2024.

La Jordanie et les Émirats arabes unis ont condamné, mercredi, les incursions israéliennes dans la mosquée Al-Aqsa et l'autorisation de la "marche des drapeaux" organisée par les colons à la porte de Damas à Jérusalem-Est, à l'occasion du 57e anniversaire de l'occupation de la ville en 1967.

C'est ce qui ressort d'un entretien téléphonique entre le ministre jordanien des Affaires étrangères, Ayman Al-Safadi, et son homologue émirati, Abdullah bin Zayed, selon un communiqué du ministère jordanien des Affaires étrangères consulté par Anadolu.


Les participants à la marche de l'extrême droite, arrivés à Jérusalem-Ouest et d'autres régions du pays, se sont rassemblés en masse sur la place de la Porte de Damas, brandissant des drapeaux israéliens sous escorte policière, selon le correspondant d'Anadolu.

La police israélienne a annoncé le déploiement de 3 000 de ses membres pour assurer la protection de la marche à laquelle participent des ministres, dont le ministre d'extrême droite de la Sécurité nationale, Itamar Ben Gvir.


Le communiqué indique qu'Al-Safadi et Bin Zayed ont condamné
"l'autorisation par le gouvernement israélien de la soi-disant marche du drapeau à Jérusalem occupée, l'agression des citoyens Palestiniens, ainsi que les pratiques racistes extrémistes, imposant des restrictions à l'accès des fidèles au lieu saint bloquant la circulation des fidèles dans la vieille ville de Jérusalem occupée".

Les deux ministres ont dénoncé la poursuite des raids israéliens contre la mosquée bénie d'Al-Aqsa, dont le dernier en date est l'assaut de la mosquée aujourd'hui (mercredi) par un ministre extrémiste du gouvernement israélien, des membres de la Knesset et des extrémistes.

Ils ont souligné
"la nécessité pour Israël, en tant que puissance occupante, de respecter ses obligations légales et de mettre fin aux mesures israéliennes illégales et illégitimes qui compromettent les chances de parvenir à une paix juste, durable et globale basée sur la solution à deux États".

De son côté, le Département des dotations islamiques de Jérusalem a déclaré, dans un bref communiqué parvenu à Anadolu, que
"1 184 extrémistes ont pris d'assaut la mosquée Al-Aqsa dans la matinée".

"Parmi les intrus se trouvait le ministre du Développement du Néguev et de Galilée, Yitzhak Wasserloff, et le député de la Knesset Yitzhak Kreuzer"
, a précisé la même source.

La Jordanie a conservé son droit de superviser les affaires religieuses à Jérusalem en vertu de l'accord de paix "Wadi Araba", qu'elle a signé avec Israël en 1994.

En mars 2013, le roi Abdallah II et le président palestinien Mahmoud Abbas ont signé un accord donnant au Royaume le droit à
"la garde et à la défense de Jérusalem et des lieux saints"
en Palestine.

Les tensions autour de la
"marche des drapeaux"
s'accentuent cette année à la lumière de la guerre israélienne en cours contre Gaza depuis le 7 octobre dernier, qui a fait plus de 119 000 morts et blessés palestiniens, pour la plupart des enfants et des femmes, et environ 10 000 disparus, ce qui a entraîné la comparution de Tel-Aviv devant la Cour Internationale de Justice (CIJ) pour crimes de
"génocide".

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