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Inondations au Tchad: 503 morts et plus d'1,7 million de personnes affectées depuis juillet

17:4422/09/2024, Pazar
MAJ: 22/09/2024, Pazar
AFP
Des maisons sont vues submergées par les inondations à N'Djamena. (Archive)
Crédit Photo : Denis Sassou Gueipeur / AFP
Des maisons sont vues submergées par les inondations à N'Djamena. (Archive)

Un nouveau bilan des inondations au Tchad depuis le mois de juillet fait état de 503 morts et plus de 1,7 million de personnes affectées, selon un document transmis samedi par le Bureau des Nations unies pour la coordination des affaires humanitaires (Ocha) au Tchad.

Selon l'organisation,
"117 départements sur 125 sont touchés"
dans lesquels 212.111 maisons et 357.832 hectares de champs ont été détruits. Et 69.659 têtes de bétail ont été emportées.

"Ces pluies ont provoqué des inondations sévères qui ont touché l'ensemble des provinces du pays, entraîné des pertes en vies humaines mais aussi des dégâts matériels et en cheptels considérables"
, avait annoncé Marcelin Kanabé Passalé, le ministre de l'Eau et de l'Energie à l'occasion d'un point presse samedi matin sans donner de chiffres précis.

Le ministre de tutelle avait également annoncé la mise en place d'un comité de suivi des inondations, afin d'
"évaluer les risques liés à la pollution des sources d'approvisionnement en eau potable et à la montée des niveaux des fleuves".

"Il a été observé que les eaux du fleuve Logone et du fleuve Chari ont atteint une hauteur critique susceptibles de provoquer des inondations fluviales évidentes dans les jours à venir"
, toujours selon le ministre.

Enfin, M. Passalé recommande
"l'utilisation du chlore pour le traitement des eaux provenant de forages privés avant toute consommation dans les ménages pour éviter les contaminations".

"Crise climatique"


En pleine saison des pluies, plusieurs pays d'Afrique de l'ouest et centrale sont touchés par des inondations ces dernières semaines.


La région connait
"une situation humanitaire particulièrement préoccupante en ce moment"
, a estimé Djaounsede Madjiangar, responsable régional de la communication et du plaidoyer du Programme alimentaire mondial (PAM) pour l'Afrique de l'ouest et centrale dans un message sur le site des Nations unies.

Les pluies torrentielles (...) ont provoqué des inondations catastrophiques affectant actuellement plus de 4 millions de personnes dans 14 pays.

Le PAM évalue ses besoins à
"plus de 16 millions de dollars américains pour pouvoir continuer à fournir une aide alimentaire et nutritionnelle vitale aux familles affectées dans les 14 pays concernés et aussi soutenir les efforts de renforcement des capacités de gouvernement des pays touchés".

L'ONU avait déjà alerté début septembre sur l'impact
"des pluies torrentielles et des inondations sévères"
dans la région, notamment au Tchad, en appelant à
"une action immédiate et à un financement suffisant"
, pour faire face à la
"crise climatique".

Au nord du Cameroun, dans la région limitrophe du Tchad et du Nigéria, la pluviométrie est excédentaire avec des cumuls saisonniers évalués à 125% au-dessus de la normale pour la période d'août, septembre et octobre, selon un rapport publié par l'Ocha mi-septembre.

Le gouvernement avait également alerté la semaine dernière sur les risques sanitaires liés aux intempéries et redoutait notamment la résurgence d'épidémies de choléra, de paludisme et d'autres maladies hydriques.


Le bilan de l'ONU dans cette région comptabilise 20 morts et plus de 236.000 personnes affectées depuis fin août.


Au Nigeria, les inondations massives qui ont submergé en début de semaine la ville de Maiduguri, dans le nord-est du pays, ont fait au moins 30 morts et déplacé plus de 400.000 personnes selon un bilan provisoire.


Depuis le début de la saison des pluies dans le pays, le plus peuplé d'Afrique, les inondations ont fait 229 morts et forcé plus de 380.000 personnes à fuir. Au moins 107.600 hectares de terres agricoles ont également été endommagés par les pluies diluviennes, ce qui laisse craindre une aggravation de l'insécurité alimentaire.


L'été 2024 a été le plus chaud jamais mesuré sur la planète, où les records de température s'enchaînent sans faiblir depuis plus d'un an, avec son cortège de canicules, de sécheresses ou d'inondations meurtrières alimentées par un réchauffement climatique sans répit.


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