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ÉDITION:

Guatemala: le président dénonce les poursuites du parquet contre un journaliste incarcéré

12:581/08/2024, Perşembe
MAJ: 1/08/2024, Perşembe
AFP
Le directeur du bureau régional de Reporters sans frontières (RSF) pour l'Amérique latine, Artur Romeu (G), le fils du journaliste guatémaltèque Jose Ruben Zamora, Jose Carlos Zamora (C), et le président guatémaltèque, Bernardo Arévalo (D), posent pour une photo après une réunion au Palais de la culture à Guatemala City, le 30 juillet 2024.
Crédit Photo : Handout / Présidence du Guatemala / AFP
Le directeur du bureau régional de Reporters sans frontières (RSF) pour l'Amérique latine, Artur Romeu (G), le fils du journaliste guatémaltèque Jose Ruben Zamora, Jose Carlos Zamora (C), et le président guatémaltèque, Bernardo Arévalo (D), posent pour une photo après une réunion au Palais de la culture à Guatemala City, le 30 juillet 2024.

Le président du Guatemala, Bernardo Arévalo, a qualifié mercredi d'"abus de pouvoir" les poursuites engagées par le parquet contre un journaliste, derrière les barreaux depuis deux ans.

L'emprisonnement de José Rubén Zamora
"est un exemple clair de la corruption et de l'abus de pouvoir qui règne dans le ministère public, lequel s'obstine à l'incriminer et à soutenir une procédure pleine d'incohérences"
, a publié le chef d'État sur le réseau social X.

Il avait reçu la veille José Zamora, le fils du journaliste, et un représentant de l'ONG Reporters sans frontières (RSF). José Rubén Zamora, fondateur du journal El Periódico aujourd'hui disparu et critique du gouvernement de droite d'Alejandro Giammattei (2020-2024), est en prison depuis le 29 juillet 2022 pour des accusations de blanchiment d'argent.

Le 15 mai, un tribunal avait accordé à M. Zamora la liberté conditionnelle avec assignation à résidence en attendant un nouveau procès, après l'annulation en appel d'un jugement qui l'avait condamné à six ans de prison pour blanchiment en juin 2023. Mais le journaliste, emprisonné dans une caserne de la capitale, reste détenu pour une autre affaire d'obstruction à la justice.


Bernardo Arévalo, au pouvoir depuis janvier, a présenté en mai un projet de réforme judiciaire visant à faciliter la révocation de la procureure générale, Consuelo Porras, car il ne dispose pas du pouvoir légal de la démettre, mais le texte n'a pas avancé au Parlement. Cette réforme
"est la voie vers la fin des injustices, des persécutions et de la criminalisation des journalistes et des défenseurs des droits de l'homme"
, a justifié M. Arévalo.

M. Arévalo, qui a remporté la présidentielle sur la promesse de combattre la corruption endémique, a publiquement et à plusieurs reprises appelé Mme Porras à démissionner, après l'avoir accusée d'avoir orchestré une tentative de
"coup d'État"
avec des manœuvres judiciaires pour l'empêcher d'accéder à la présidence.

Mme Porras est sous le coup de sanctions de l'UE et des États-Unis qui l'ont placée sur une liste d'acteurs
"corrompus"
et
"antidémocratiques"
en raison de sa campagne lancée en 2022 contre d'anciens procureurs luttant contre la mafia, contre des journalistes et des opposants au président Giammattei. Elle avait contre-attaqué en mai en demandant au président de s'atteler à la
"gouvernance et d'arrêter de blâmer le ministère public"
pour les problèmes du pays, et en réaffirmant sa décision de terminer son mandat, qui s'achève en 2026.

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