Le Premier ministre intérimaire du Gabon, Raymond Ndong Sima. Crédit photo: AFP
Le Premier ministre de transition au Gabon a exprimé mercredi son espoir qu'un dialogue national se tiendra "entre avril et juin", près d'un mois après un coup d'État ayant évincé Ali Bongo Ondimba, qui dirigeait le pays depuis 14 ans.
Le 30 août, l'armée a renversé Ali Bongo, au pouvoir depuis sa première élection en 2009, quelques instants après qu'il a été proclamé réélu à l'issue d'une élection jugée frauduleuse par les militaires et l'opposition.
Le général Brice Oligui Nguema, proclamé président de la transition, a immédiatement promis de rendre le pouvoir aux civils par le biais d'élections, sans préciser la durée de cette période.
De retour de l'ONU, où il a décrit le coup d'État du 30 août comme
visant à éviter un
face à
"un énième hold-up électoral"
, le chef du gouvernement de la transition, Raymond Ndong Sima, a annoncé mercredi à Libreville le lancement d'un
la semaine prochaine auprès de
de la population, en prélude à l'organisation d'un
qu'il souhaite voir se tenir
Jeunes, seniors, secteur public, secteur privé,
"tout le monde a quelque chose à dire",
notamment sur la refonte du système politique et des institutions, a-t-il assuré lors d'une conférence de presse, estimant qu'il faudra
"donner entre 45 et 60 jours pour que les gens rédigent un document sérieux".
Ces contributions aboutiront à la production d'une
qui servira de
pour un dialogue national, a indiqué M. Ndong Sima.
Ensuite,
"il faudra une assemblée constituante chargée de rédiger un projet de Constitution qui traduira en texte constitutionnel l'ensemble des points discutés lors du dialogue"
, a précisé M. Ndong Sima, lors d'un entretien avec l'AFP.
Concernant la première phase de collecte des contributions, il n'a pas donné de calendrier précis, mais espère proposer un document de synthèse
"Si j'ai 50 contributions, nous pouvons faire la synthèse en 30 jours maximum; s'il y en a 500, je suis désolé, cela me prendra un peu plus de temps",
a-t-il déclaré, renvoyant au
le soin de fixer le calendrier de la transition, tout en s'engageant à
"communiquer sur le volume de contributions reçues".
"Mon intérêt n'est pas de perdre du temps"
, et
"nous ne pouvons pas nous éterniser dans une période de transition sous commandement militaire"
, a-t-il affirmé.
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