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France: premières esquisses du programme du Front populaire

Les tractations ont commencé à gauche avant les scrutins législatifs, en France, des 30 juin et 7 juillet. Les mouvements de gauche tentent de s'unir pour résister au rouleau compresseur du Rassemblement national qui a atteint plus de 31 % aux élections européennes, dimanche 9 juin.

12:55 - 11/06/2024 mardi
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Crédit Photo : GEOFFROY VAN DER HASSELT / AFP
Les partis de gauche, notamment La France Insoumise (LFI), les Écologistes, le Parti communiste, le Parti socialiste (PS) - Place Publique et Générations, ont annoncé lundi soir leur accord sur le principe d'un
"nouveau Front populaire"
et des
"candidatures uniques dès le premier tour"
. Cet accord a été célébré sous les fenêtres des locaux des Écologistes à Paris par des centaines de jeunes manifestants.

Manon Aubry, tête de liste insoumise aux européennes, a annoncé sur Franceinfo que le Front populaire partagerait
"dans les prochaines heures"
un programme commun pour les 100 premiers jours suivant l'élection, affirmant que
"ce qui nous unit est mille fois plus fort que ce qui nous divise".

Lundi soir, l'accord entre les partis de gauche a été accueilli par des ovations lors d'une manifestation place de la République à Paris. Cette union marque une tentative de renouveau pour la gauche française, qui espère ainsi contrer l'influence grandissante du Rassemblement national.


Dans une intervention sur TF1, Olivier Faure, premier secrétaire du Parti socialiste, a évoqué la possibilité d'une retraite à 60 ans, soulignant que
"ceux qui ont commencé à travailler tôt pourront partir tôt"
. Cette mesure fait partie des discussions sur le programme commun du nouveau Front populaire.

Un peu plus tôt, Raphaël Glucksmann, tête de liste PS-Place publique et premier parti de gauche aux européennes avec près de 14 % des voix, a proposé Laurent Berger, ancien dirigeant de la CFDT, comme Premier ministre potentiel. Cette proposition a suscité des réactions mitigées au sein de la gauche.


Enfin, Fabien Roussel, secrétaire national du Parti communiste français, a déclaré, ce mardi matin sur France 2, que la coalition du Front populaire comprendrait une
"vingtaine de forces politiques"
incluant des associations et des syndicats. Il a également mentionné une rencontre imminente avec les syndicats, qui ont appelé à une grande manifestation contre l'extrême droite ce week-end.

Fabien Roussel a affirmé que:


Jean-Luc Mélenchon n'était pas dans les discussions.

Il a ajouté:
"Nous sommes en train de construire autre chose. Oui, sans lui". Le leader communiste a souligné que ce rassemblement serait plus large que la Nupes. "Nous serons beaucoup plus que les quatre forces politiques qui avaient composé la Nupes. Nous serons plus nombreux, et nous le faisons avec les syndicats et les associations",
a-t-il affirmé.

Sur France Inter, la secrétaire de la CGT, Sophie Binet, a renouvelé l'appel à manifester contre l'extrême droite.


Elle a exhorté
"toutes les personnes pour qui le climat est anxiogène"
à participer à un
"sursaut populaire"
et a souligné que
"ce ne sont pas les sondages qui font les élections, c'est à nous de prendre en main notre destin en occupant les rues et les urnes le 30 juin".

Le Président français, Emmanuel Macron, doit tenir une conférence de presse mardi après-midi, deux jours après la victoire du Rassemblement national et la défaite de la majorité présidentielle aux élections européennes, suivie de la dissolution de l'Assemblée nationale.


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