La question palestinienne a été largement évoquée lundi soir au cours du débat organisé par la presse française entre les principaux candidats français aux élections européennes.
La députée LFI (La France Insoumise) sortante, Manon Aubry a notamment plaidé pour la reconnaissance de l'État Palestinien, l'adoption de sanctions contre Israël et un embargo sur les ventes d'armes.
Elle a par ailleurs interpellé la candidate macroniste Valérie Hayer sur le sujet en lui demandant de se positionner. Et de lui lancer:
Pourquoi vous ne décidez pas de sanctions à l'égard de Benjamin Netanyahu? (…) Ou est votre humanité et votre dignité ?
De son côté, le député Raphaël Glucksmann, candidat de gauche à sa réélection, a lui aussi plaidé pour la reconnaissance de la Palestine. Et de déclarer:
Ce moment est venu (…). Il faut à un moment donné reconnaître l'État palestinien, il faut qu'il y ait une perspective politique offerte aux Palestiniens dont les droits sont niés depuis des décennies.
Pour rappel, ce débat entre les principaux candidats était organisé au lendemain des frappes israéliennes meurtrières qui se sont abattues sur Rafah dimanche soir.
Des dizaines de Palestiniens, pour la plupart des enfants et des femmes, ont été tués ou blessés, dans un bombardement israélien visant les tentes de personnes déplacées dans la région de Tal al-Sultan, au nord-ouest de Rafah.
Le bombardement, mené sans préavis et sans demander l'évacuation des personnes déplacées, a visé une zone supposément sûre.
Il est intervenu deux jours après que la Cour internationale de Justice (CIJ) a émis un ordre d'arrêter immédiatement l'attaque terrestre israélienne sur Rafah.
Depuis le 6 mai, Israël a entamé une offensive terrestre contre Rafah s'emparant du côté palestinien du point de passage terrestre séparant Rafah de l'Égypte. L'opération israélienne a causé la fermeture du poste-frontière interdisant le passage des blessés pour recevoir des soins et l'entrée de l'aide humanitaire qui est déjà bien rare.
L'attaque israélienne a contraint au moins 810 000 Palestiniens à fuir Rafah, qui accueille environ 1,5 million de personnes, dont environ 1,4 million de déplacés qui avaient été contraints de quitter d'autres régions de la Bande de Gaza.