
Lassée par le gouvernement sud-coréen et voyant peu d'espoir dans l'opposition, Cho Young-moon revendique un vote de protestation lors des législatives du 10 avril, pour un tout nouveau parti mené par un politicien qui risque la prison.
Comme un nombre grandissant de Sud-Coréens, cette dentiste de 48 ans prévoit de voter pour le Parti reconstruire la Corée de l'ex-ministre de la Justice tombé en disgrâce, Cho Kuk, et son programme farouchement anti-gouvernemental.
Bien que le parti de Cho Kuk propose peu de politiques substantielles, les récents sondages le montrent au coude-à-coude avec le Parti du pouvoir au peuple (PPP) de M. Yoon.
Les analystes estiment que son appel à la colère des électeurs pourrait ainsi lui permettre d'obtenir suffisamment de sièges au Parlement pour jouer le rôle de faiseur de roi.
Pour Cho Kuk, cependant, l'objectif est peut-être plus prosaïque: la vengeance. Autrefois étoile montante de la politique, cet ancien professeur de droit était pressenti pour se présenter à la présidentielle avant qu'un scandale d'admission à l'université n'éclabousse sa famille en 2019, avec à la tête de l'enquête l'actuel président Yoon.
Les poursuites engagées par M. Yoon notamment son rôle dans l'enquête qui a abouti à la destitution de l'ex-présidente Park Geun-hye en 2017 l'ont propulsé sur la scène nationale et lui ont permis de remporter la présidentielle de 2022, alors qu'il n'avait jamais exercé de fonctions électives auparavant.
Mais deux ans plus tard, l'histoire de M. Cho sert maintenant à amplifier son message anti-Yoon parmi les électeurs qui, selon les sondages, sont de plus en plus désenchantés par le président et son administration, a déclaré:
Je vais faire du président Yoon un canard boiteux, puis un canard mort.
Grâce au système unique de représentation proportionnelle de la Corée du Sud, ces 15 sièges pourraient suffire à former une coalition qui empêcherait le PPP de M. Yoon de prendre le contrôle du Parlement pour la première fois depuis 2016.
Mais les scandales, notamment l'acceptation par la première dame Kim Keon Hee d'un sac Dior et son implication dans une affaire de manipulation d'actions, ont alimenté le mécontentement de l'opinion publique à l'égard de son administration.
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