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ÉDITION:

Les protagonistes des élections législatives britanniques

12:201/07/2024, Pazartesi
MAJ: 1/07/2024, Pazartesi
AFP
Le Premier ministre du Royaume-Uni, Rishi Sunak.
Crédit Photo : JAMES MANNING / POOL / AFP
Le Premier ministre du Royaume-Uni, Rishi Sunak.

Les Britanniques se rendent jeudi aux urnes pour des élections législatives qui, sauf coup de théâtre, devraient se solder par le retour au pouvoir des travaillistes après 14 ans de règne conservateur. Voici les principaux personnages de ces élections:

Keir Starmer, en route pour Downing Street


Ex-avocat spécialisé dans les droits humains et anciennement à la tête du parquet pour l'Angleterre et le Pays de Galles, le chef du Labour Keir Starmer caracole en tête des sondages.


À moins d'un improbable retournement de situation, il sera le prochain Premier ministre britannique.


Depuis son arrivée à la tête du Labour en 2020, il a recentré le parti après les années Jeremy Corbyn, beaucoup plus marqué à gauche, et s'est attaché à éradiquer l'antisémitisme que son prédécesseur est accusé d'avoir laissé prospérer dans les rangs travaillistes.

Ses soutiens voient cet homme de 61 ans comme un pragmatique, fiable et armé pour redresser le pays.


Ses détracteurs fustigent ses revirements politiques, une personnalité qui manque d'éclat et ses difficultés à dessiner une vision claire pour l'avenir du pays.


Né à Londres d'un père outilleur et d'une mère infirmière, tous les deux militants socialistes, son prénom peu courant rend hommage au premier président du Labour Keir Hardie.


Marié et père de deux enfants, ce supporter du club de foot londonien d'Arsenal a été fait chevalier par la reine Elizabeth II pour services rendus à la justice -- même s'il utilise rarement le titre "Sir".


Rishi Sunak, le conservateur sortant


Très impopulaire, Rishi Sunak, 44 ans, affronte pour la première fois le verdict des urnes en tant que chef du gouvernement.


Il avait été désigné Premier ministre par les seuls députés conservateurs en octobre 2022, en remplacement de Liz Truss, restée seulement 49 jours à Downing Street.


L'ancien banquier d'affaires et ex-ministre des Finances, fils d'immigrés d'origine indienne, est le premier chef de gouvernement britannique avec des racines asiatiques, de confession hindouiste, et le plus jeune depuis 200 ans.

Il a réussi à ramener de la stabilité après les années Boris Johnson et met en avant le recul de l'inflation après que les Britanniques ont été durement frappés par la crise du coût de la vie.


Parmi ses autres priorités listées en début de mandat, il n'est en revanche pas parvenu à réduire les listes d'attente dans le service de santé public NHS, ou à mettre fin aux traversées de migrants sur de petites embarcations entre la France et l'Angleterre. Il veut en expulser des milliers au Rwanda.


Les sondages lui attribuent l'un des plus bas taux de popularité des Premiers ministres britanniques récents, et il n'est pas à l'abri de perdre son siège de député, ce qui représenterait une première pour un chef de gouvernement sortant.

Nigel Farage, l'homme du Brexit


Finalement candidat aux législatives après avoir initialement affirmé qu'il ne se lancerait pas dans la bataille, l'europhobe Nigel Farage espère que sa huitième tentative de se faire élire au Parlement de Westminster sera la bonne.


Âgé de 60 ans, l'ancien député européen est l'une des personnalités politiques les plus clivantes du Royaume-Uni.


L'ex-président américain Donald Trump l'avait surnommé
"Mr Brexit"
pour son rôle dans la campagne pour la sortie de l'Union européenne en 2016.

Son parti Reform UK, europhobe, anti-immigration et hostile aux politiques climatiques, est le plus à droite de l'échiquier politique britannique.


Certains sondages voient même la formation politique devancer les conservateurs en termes d'intention de vote, risquant de priver les Tories de précieux sièges.

Reste à savoir quel sera l'impact de la révélation récente de propos racistes, notamment contre Rishi Sunak, et homophobes tenus par des membres de sa campagne.


Ceux qui pourraient aussi peser sur l'élection


Ni le leader du Parti libéral-démocrate Ed Davey ni le Premier ministre écossais John Swinney, à la tête des indépendantistes du SNP, n'ont la moindre chance mais ils pourraient toutefois influencer le résultat des élections.

Ed Davey, 58 ans, espère remporter plusieurs sièges dans le sud de l'Angleterre, ce qui pourrait permettre aux centristes de repasser devant le SNP, troisième parti en nombre de députés élus au Parlement.


John Swinney, 60 ans, ne siège pas au Parlement britannique, mais est récemment devenu Premier ministre écossais après la démission d'Humza Yousaf en mai.


Il hérite d'un parti affaibli par une enquête sur ses finances et l'impasse dans laquelle se trouve la cause indépendantiste.


Alors qu'il contrôle actuellement 43 des 59 circonscriptions écossaises, le parti est actuellement donné devancé par le Labour.


La co-dirigeante des écologistes du Green Party, Carla Denyer, 38 ans, espère aussi renforcer la représentation de son mouvement, qui ne comptait qu'un siège au Parlement sortant.


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