Au moins 45 migrants ont perdu la vie et 111 sont portés disparus après que des passeurs ont forcé des passagers à se jeter à la mer depuis deux embarcations au large des côtes de Djibouti, a confirmé ce mercredi l'Organisation internationale pour les migrations (OIM), affiliée à l'ONU.
L'incident tragique, qualifié de deuxième plus meurtrier pour les migrants qui traversent la Corne de l'Afrique vers le Yémen, s'est produit près de la ville d'Obock, dans le district de Godoria. Selon l'ONU, 196 personnes avaient déjà péri en juin 2024 sur ce même itinéraire.
Parmi les survivants figure un bébé de 4 mois, dont la mère s'est noyée, ainsi que 98 autres personnes de la première embarcation. Le sort des passagers de la seconde embarcation demeure toutefois incertain.
L'ONU a indiqué que des dizaines de survivants ont été secourus et reçoivent actuellement un soutien médical et psychosocial, tandis que les garde-côtes djiboutiens poursuivent leurs opérations de recherche et de sauvetage pour retrouver les migrants disparus. Frantz Celestin a insisté:
Des centaines de personnes ont péri cette année. Nous appelons la communauté des donateurs à continuer de soutenir les efforts de l'OIM pour sauver des vies, s'attaquer aux causes sous-jacentes de cette situation périlleuse et dangereuse, et stopper l'exploitation des migrants par les passeurs.
L'OIM a également déclaré soutenir les services d'urgence djiboutiens dans leurs efforts pour localiser les migrants disparus.