Aux alentours de 20H00, en l’espace de trois minutes, des centaines de tentes rouges, vertes et bleues se sont déployées dans le bruit. À l’intérieur, des migrants n'ayant pas été reconnus mineurs par l’aide sociale à l'enfance, réclament une mise à l’abri de la part de l'État.
On est abandonné par la France. On n’a pas d’autres choix que de manifester pour montrer ce qu’on vit.
Voici les propos de Mohammed Fofanah, originaire de Guinée équatoriale, qui fait partie des 700 migrants qui occupent l’école désaffectée dans le XVIe arrondissement de Paris, depuis le 4 avril dernier.
Vers 22H30, un porte-parole de l'association Utopia 56 a fait état d'une importante présence policière avec à la clef l'interpellation d'au moins une vingtaine de personnes. Selon des images diffusées par l'association, les forces de l'ordre ont commencé à enlever les tentes précédemment installées.
Cette opération a été organisée par plusieurs associations, après une audience du tribunal judiciaire du 12 juin relative à l'expulsion de ces migrants. Le délibéré a été fixé au 30 juin.