Corée du Sud: le fondateur du géant du web Kakao inculpé de manipulation de cours

09:338/08/2024, Perşembe
AFP
Le fondateur de la société sud-coréenne Kakao, Kim Beom-su arrêté pour manipulation.
Crédit Photo : X /
Le fondateur de la société sud-coréenne Kakao, Kim Beom-su arrêté pour manipulation.

Le fondateur du conglomérat sud-coréen du web Kakao, Kim Beom-su, a été inculpé jeudi de manipulation de cours dans le cadre d'une bataille pour le rachat de l'agence de K-pop SM Entertainment, a annoncé le parquet.

Le milliardaire, arrêté le 23 juillet, et trois autres dirigeants ou anciens dirigeants de Kakao sont accusés d'avoir acheté en 2023 pour 240 milliards de wons (160 millions d'euros) d'actions SM en 553 fois afin d'en faire gonfler le cours et empêcher l'acquisition de l'entreprise par HYBE, une autre grande agence de K-pop à l'origine notamment du groupe BTS.

HYBE avait initialement acheté près de 15% des parts de SM à son fondateur Lee Soo-man et avait proposé de racheter davantage d'actions à 120 000 wons chacune. Cependant, HYBE avait finalement renoncé après la flambée du cours de l'action SM, laissant ainsi la place à Kakao qui est devenu le premier actionnaire de SM avec 39,87% des parts.


Kim Beom-su, 58 ans, est l'un des hommes les plus riches de Corée du Sud avec une fortune estimée à 3,3 milliards de dollars par le magazine Forbes. Incarcéré depuis son arrestation, il comparaîtra détenu à son procès dont la date n'est pas encore fixée.

Fondé en 2010, le groupe Kakao est devenu au fil des années un gigantesque empire. Il possède notamment l'une des plus grandes banques en ligne de Corée du Sud, la messagerie la plus utilisée du pays, KakaoTalk, installée sur 90% des téléphones sud-coréens, ainsi qu'une application d'appel de taxis jouissant d'un quasi-monopole. Kakao détient également un large portefeuille de divertissement après avoir acquis des studios, des agences et des labels.


Dans un communiqué, le bureau du procureur du district sud de Séoul a accusé M. Kim d'avoir détourné des fonds du groupe pour
"les dépenser en manipulation illégale d'actions" et d'avoir "détruit des preuves en effaçant des conversations de groupe"
relatives à l'achat de titres SM Entertainment.

À lire également:





#Corée du Sud
#musique
#entreprises
#internet
#banque
#dirigeants
#acquisition
#Lee Soo-man