La Chine a annoncé mercredi une hausse de 5,2% de sa croissance économique en 2023, soit le rythme le plus faible pour le géant asiatique depuis trois décennies hors période de Covid.
Eminemment politique et sujet à caution, le chiffre officiel du PIB n'en reste pas moins très scruté, compte tenu du poids du pays dans l'économie mondiale. Un groupe d'économistes interrogés par l'AFP avaient anticipé lundi ce taux de croissance (+5,2%), un chiffre que le Premier ministre chinois Li Qiang avait confirmé mardi au Forum de Davos en Suisse.
Le retour à une vie normale a dans un premier temps galvanisé la reprise. Mais le rebond tant attendu s'est essoufflé en cours d'année et bute sur une confiance morose des ménages et des entreprises, ce qui pénalise la consommation.
Une crise inédite dans l'immobilier, un chômage record des jeunes et le ralentissement mondial grippent également les moteurs de la croissance chinoise.
Quant au taux de chômage, il a légèrement augmenté en décembre (5,1%), contre 5% en novembre. Ce chiffre dresse toutefois un tableau incomplet de la conjoncture, car il n'est calculé que pour les villes.
Il exclut de fait des millions de travailleurs migrants dans les zones rurales, particulièrement vulnérables au ralentissement économique et dont la situation a été exacerbée par une crise de l'immobilier. Ce secteur a longtemps représenté au sens large plus du quart du PIB de la Chine et constituait un important vivier d'emplois.