Le Premier ministre arménien Nikol Pashinyan préside une réunion du gouvernement à Erevan le 15 février 2024. L'Azerbaïdjan planifie une "guerre à grande échelle" contre l'Arménie, a averti le Premier ministre Nikol Pashinyan le 15 février 2024.
"Les allégations selon lesquelles l'Azerbaïdjan préparerait une attaque contre l'Arménie et ne respecterait pas le droit international sont faites dans le but de déformer la réalité et d'induire la communauté internationale en erreur"
, a déclaré le ministère azerbaïdjanais des Affaires étrangères dans un communiqué.
Les
"allégations infondées"
formulées par le premier ministre arménien Nikol Pashinyan à l'encontre de l'Azerbaïdjan, sur une chaîne de télévision française, visent à porter
"un nouveau coup au processus de paix, en attisant délibérément les tensions dans la région",
indique le communiqué, qui précise que le lieu choisi pour ces déclarations montre
"l'influence néfaste que la France continue d'exercer sur le processus de paix".
Le communiqué ajoute que Pashinyan instrumentalise les appels de la communauté d'Azerbaïdjan occidental pour occulter les
"mesures déstabilisatrices"
de l'Arménie, qui mène
"une politique de militarisation massive et perturbe la stabilité de la région depuis cinq mois",
en référence aux événements de septembre dernier, lorsque l'Azerbaïdjan a repris le contrôle total de la région du Karabagh.
"Nous demandons instamment à l'Arménie, qui poursuit sa rhétorique agressive et calomnieuse à l'encontre de notre pays, en utilisant diverses plateformes internationales, de renoncer aux déclarations qui sapent les perspectives de paix et de saisir les opportunités qui s'offrent à elle pour transformer la région du Caucase du Sud en un espace de paix et de coopération",
conclut le communiqué.
Dans une interview accordée, jeudi, à la chaîne de télévision française France24, Pashinyan a accusé l'Azerbaïdjan de préparer une nouvelle attaque contre l'Arménie.
Les relations entre l'Azerbaïdjan et l'Arménie sont tendues depuis 1991, lorsque l'armée arménienne a occupé le Karabagh, un territoire internationalement reconnu comme faisant partie de l'Azerbaïdjan, ainsi que sept régions adjacentes.
L'Azerbaïdjan a libéré la majeure partie de la région au cours de la guerre de l'automne 2020, qui s'est terminée par un accord de paix négocié par la Russie, ouvrant la voie à une normalisation.
En septembre dernier, Bakou a lancé une
"opération antiterroriste"
au Karabagh afin de restaurer
"l'ordre constitutionnel"
, au terme de laquelle les dernières forces séparatistes de la région ont capitulé.
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