Arrestation du président de la fédération de foot tunisien dans une enquête pour corruption

17:1526/10/2023, Perşembe
MAJ: 26/10/2023, Perşembe
AFP
Le président de la fédération tunisienne de football Wadii Jari. Crédit photo: FETHI BELAID / AFP
Le président de la fédération tunisienne de football Wadii Jari. Crédit photo: FETHI BELAID / AFP

Le président de la Fédération tunisienne de football (FTF) Wadie Jary a été arrêté dans le cadre d'une enquête pour des soupçons de corruption, a annoncé jeudi le ministère de la Jeunesse et des Sports.

Il a été interpellé à la suite d'une
"plainte judiciaire déposée par le ministère concernant l'illégalité d'un contrat conclu entre la Fédération et un directeur technique"
, a précisé aux médias locaux Chokri Hamda, porte-parole du ministère.

Selon lui, le dossier est lié
"à de la corruption financière au sein de la Fédération"
.

L'avocat de M. Jary n'était joignable pour d'éventuels commentaires.


M. Jary a été élu à la présidence de la FTF en 2012.

Il est visé par plusieurs enquêtes portant sur l'organisation de matches truqués, des affaires de blanchiment, de détournement de fonds et de corruption. Il a toujours réfuté ces accusations en présentant des arguments.

Les médias locaux ont aussi fait état de désaccords profonds entre M. Jary, un ancien joueur et ex-entraîneur, et le ministre de la Jeunesse et des Sports, Kamel Deguiche.


A l'automne 2020, un vif différend avait éclaté entre M. Jary et le président du club du Croissant sportif de Chebba (CS Chebba) Taoufik Mkacher. La FTF avait suspendu le club du centre-est du pays, en réclamant le paiement d'amendes et l'envoi de documents administratifs.


Cette décision, dénoncée publiquement par M. Mkacher comme une
"injustice"
, avait provoqué une grève générale et des manifestations pendant plus de 10 jours dans cette ville de 22 000 habitants.

M. Mkacher et le secrétaire général du club avaient été interdits d'exercer leurs mandats pendant deux ans par la FTF après une publication Facebook où le président du CS Chebba dénonçait une gestion
"autoritaire"
du président de la FTF, un manque de transparence, et réclamait un audit de ses finances.

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