Afghanistan: l'envoyé spécial de l'UE "légèrement plus optimiste" à l'approche d'une conférence de l'ONU

17:579/02/2024, vendredi
AFP
Tomas Niklasson arrive pour assister à une conférence de presse au complexe de l'Union européenne à Kaboul le 8 février 2024.
Crédit Photo : Wakil KOHSAR / AFP
Tomas Niklasson arrive pour assister à une conférence de presse au complexe de l'Union européenne à Kaboul le 8 février 2024.

L'envoyé spécial de l'Union européenne en Afghanistan s'est dit jeudi "légèrement plus optimiste" sur une progression des pourparlers lors de la conférence des Nations unies sur le pays, dont le gouvernement n'est reconnu par aucun État.

"Je ne veux pas voir les choses trop en rose",
a déclaré Tomas Niklasson à l'AFP, tout en se disant
"plus optimiste concernant l'attitude et l'intérêt"
des dirigeants talibans à s'impliquer dans les discussions.

Tomas Niklasson s'est exprimé à Kaboul, à l'issue d'une visite de quatre jours dans la capitale afghane où il a rencontré des hauts responsables talibans, en amont d'une réunion de 25 envoyés spéciaux en Afghanistan et d'autres délégations organisée par les Nations unies à Doha, au Qatar, les 18 et 19 février.

Un événement similaire avait eu lieu en mai 2023 à Doha, sans la présence des Afghans. Cette année, aussi bien des membres de la société civile que les dirigeants talibans ont été conviés, mais la nature de leur participation et le programme restent encore flous, d'après Tomas Niklasson.


Le gouvernement taliban reste opposé à la nomination d'un envoyé spécial de l'ONU en Afghanistan, a déclaré M. Niklasson, sans préciser si la question sera à l'agenda de la réunion de février destinée à évoquer le renforcement de l'engagement de la communauté internationale de manière plus cohérente et coordonnée.


Depuis le retour au pouvoir en août 2021 des talibans qui appliquent une interprétation de la charia, la loi islamique, ultra-rigoureuse, ce pays pauvre est très isolé et vit sous sanctions internationales. M. Niklasson, a déclaré:

Je suis plus sceptique au sujet de la capacité de la communauté internationale à s'unir autour de l'intérêt général.

Il espère que l'UE, l'une des rares délégations à être présente à Kaboul, pourra servir de médiateur.
"C'est l'un des rôles que nous souhaitons jouer"
, a-t-il ajouté.

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