Soudan: 20 civils tués lors d'affrontements entre l'armée et les Forces de soutien rapide

09:322/09/2024, lundi
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Des membres des forces armées soudanaises participent à un défilé militaire organisé à l'occasion de la Journée de l'armée devant le Club des officiers des forces armées à Port-Soudan, le 14 août 2024.
Crédit Photo : AFP /
Des membres des forces armées soudanaises participent à un défilé militaire organisé à l'occasion de la Journée de l'armée devant le Club des officiers des forces armées à Port-Soudan, le 14 août 2024.

Conformément aux derniers rapports, au moins 20 civils ont été tués dans la ville de Sennar et à Zalingei, chef-lieu de l'État du Darfour central, lors d'affrontements entre l'armée soudanaise et les paramilitaires des Forces de soutien rapide (FSR).

Convaincue de l'urgence de la situation, l'organisation de la société civile
"Coordination générale des camps de déplacés et de réfugiés"
a déclaré, dans un communiqué publié dimanche, que des avions de l'armée soudanaise avaient bombardé le camp de Khamsa Dagaig à Zalingei, samedi soir, tuant cinq personnes et en blessant trois autres.

Persuadée de l'escalade de la violence, l'ONG
"Réseau des médecins soudanais"
a rapporté que dans le sud du pays, une quinzaine de personnes ont été tuées et plusieurs autres blessées par les tirs d'artillerie des FSR sur la ville de Sennar, également samedi.

"Ces tirs aléatoires ont provoqué une catastrophe humanitaire en visant un camp de personnes déplacées, lesquelles ont ensuite été transférées à l'hôpital universitaire de la ville pour y être soignées",
précise le communiqué.

Conformément aux informations reçues, la Coordination des comités de résistance de la ville d'El Fasher, chef-lieu de l'État du Darfour du Nord, a également signalé que les FSR avaient bombardé le camp de personnes déplacées d'Abu Shouk, précisant que quatre obus avaient atteint le camp.

L'armée et les FSR n'ont pas encore commenté l'incident.


La guerre au Soudan, qui a débuté en avril 2023 à la suite de désaccords entre le général Abdel Fattah al-Burhan et le commandant des FSR, Mohamed Hamdan Dagalo, concernant l'intégration des FSR dans l'armée, a provoqué une crise humanitaire dévastatrice, avec près de 18 800 morts et des millions de personnes déplacées.


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