Le Président turc, Recep Tayyip Erdogan (D) et le Président palestinien, Mahmoud Abbas (G) au complexe présidentiel d'Ankara, en Turkiye, le 05 mars 2024.
L'agence de presse palestinienne officielle, Wafa, a déclaré que les Présidents turc et palestinien
"ont passé en revue les derniers développements sur la scène palestinienne et les contacts en cours avec toutes les parties pour mettre fin sans délai à l'agression israélienne contre notre peuple".
Ils ont également souligné l'importance
"d'acheminer l'aide humanitaire vers la Bande de Gaza, en particulier vers le nord de l'île, qui est exposé à une véritable famine".
En raison de la guerre et des restrictions israéliennes, les habitants de Gaza, en particulier les gouvernorats de Gaza et du Nord, sont menacés de famine, compte tenu d'une grave pénurie de nourriture, d'eau, de médicaments et d'approvisionnements en carburant, avec le déplacement d'environ deux millions de Palestiniens du territoire soumis à un blocus israélien depuis 17 ans.
L'agence cite le Président palestinien qui rejette
"tout déplacement de notre peuple palestinien, que ce soit dans la Bande de Gaza ou en Palestine, y compris Jérusalem",
mettant en garde
"contre les graves risques résultant du lancement d'une attaque de l'armée d'occupation sur la ville de Rafah, dans le sud de la Bande".
"La Bande de Gaza fait partie intégrante de l'État palestinien et relève de sa responsabilité et de son administration, et il ne saurait être question d'accepter ou de composer avec les plans de l'occupation visant à la séparer ou à amputer un seul pan de son territoire"
, a souligné Abbas.
Il a rappelé
"la nécessité de mettre fin aux crimes et aux opérations de nettoyage ethnique lancés par l'armée d'occupation et les colons terroristes contre notre peuple palestinien en Palestine, y compris à Jérusalem-Est, et la nécessité de débloquer les fonds palestiniens sous séquestre".
Le Président palestinien a souligné que
"l'instauration de la sécurité et de la stabilité dans la région passe par une solution politique fondée sur les résolutions de la légitimité internationale et l'initiative de paix arabe, par l'obtention par l'État de Palestine du statut de membre à part entière des Nations unies sur décision du Conseil de sécurité de l'ONU, ainsi que par la consécration de l'indépendance de l'État de Palestine sur les frontières du 4 juin 1967, dont la capitale est Jérusalem-Est".
Abbas a exprimé ses remerciements à son homologue turc
"pour la constance de ses positions de soutien et d'appui au peuple palestinien, et pour avoir défendu sa juste cause devant la Cour internationale de Justice et toutes les instances internationales, en plus de l'aide humanitaire que la Türkiye fournit à notre peuple dans la Bande de Gaza".
Il a souligné
"la volonté de développer et de renforcer les relations bilatérales historiques basées sur la fraternité et la coopération entre les deux pays et les deux peuples frères".
Pour sa part, le président turc a réaffirmé
"les positions de son pays en faveur du peuple palestinien et de son droit à la liberté et à l'indépendance, ainsi qu'à l'établissement d'un État indépendant sur son sol national"
, selon la même source.
Après la réunion bilatérale entre Abbas et Erdogan, une réunion élargie a eu lieu entre les délégations palestiniennes et turques.
Wafa a indiqué que la délégation palestinienne était composée du Secrétaire du Comité exécutif de l'Organisation de libération de la Palestine, Hussein Al-Sheikh, du Conseiller du président pour les affaires diplomatiques, Magdi Al-Khalidi, de Yasser Abbas, et de l'Ambassadeur palestinien en Türkiye, Faed Mustafa.
Le président palestinien est arrivé en Türkiye lundi, pour une visite officielle qui durera trois jours.
Israël mène, depuis le 7 octobre 2023, une guerre dévastatrice contre la Bande de Gaza qui a fait des dizaines de milliers de victimes civiles, pour la plupart des femmes et des enfants, outre une catastrophe humanitaire sans précédent et une destruction massive des infrastructures, ce qui a valu à Tel-Aviv d'être poursuivi devant la Cour internationale de Justice pour
"crime de génocide".
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