Pendant cette période de la CAN, les offres de logements à Abidjan peuvent s'élever jusqu’à dix millions de francs CFA (10.000.000 FCFA), soit environ seize mille cinq cent soixante-treize dollars (16.573 dollars).
La durée d’une Coupe d’Afrique des nations (CAN) de football est désormais d’un mois. 30 jours au cours desquels supporters, hommes des médias et officiels des sélections nationales sont obligés de louer des appartements ou chambres d’hôtel à des coûts parfois faramineux. C’est le cas en Côte d’Ivoire présentement.
Abidjan, dans la commune de Yopougon, le grand arrondissement de la ville. Aboubacar Guindo est le chef des opérations dans une entreprise qui gère des appartements à Abidjan. C’est lui qui négocie les contrats avec les clients.
Pendant cette période de la CAN, il a fait des offres qui s’élèvent jusqu’à dix millions de francs CFA (10.000.000 FCFA), soit environ seize mille cinq cent soixante-treize dollars (16.573 dollars).
C’est une manne, un gros budget à mobiliser quand il s’agit d’un professionnel des médias qui ne jouit pas de certains privilèges.
Néanmoins, Aboubakar estime qu’il n’y a pas une grande différence dans les prix pratiqués actuellement comparativement aux tarifs des temps ordinaires.
"Je ne veux pas dire l’augmentation. Mais il y a quand même des modifications pour pouvoir donner de meilleures offres à qui de droit ou aux premiers venus. On peut s’attendre au moins des augmentations d’au moins de 30% par endroits. Mais je respecte quand même certains départements qui ont préféré rester sur les mêmes prix"
, martèle-t-il.
Dormir coûte cher
Dormir coûte cher
Se faire louer un appartement dans la ville d’Abidjan nécessite le déboursement d’un pactole. Mathieu est journaliste venu d’un pays de l’Afrique de l’Ouest qui a requis l’anonymat. Dès les premiers contacts avec une agence immobilière ivoirienne, il a failli abandonner les négociations.
"J’avais cru qu’avec un budget de 200.000 FCFA, je pourrais me louer un studio pour couvrir tranquillement la CAN à Abidjan. Mais l’agence m’avait fait un devis de 700.000 CFA"
, révèle-t-il.
C’est suite à de longues négociations qu’il a pu faire fléchir le responsable de l’agence immobilière.
"Je crois que j’ai été sauvé par l’option que j’ai faite. Occuper un studio non climatisé. Ce qui a permis une réduction drastique du devis. De 700.000 FCFA, on est descendu à 400.000 FCFA."
C’est la période des bonnes affaires pour les bailleurs et autres hôteliers ivoiriens. Durant les 30 jours de la CAN, ils vont s’en mettre plein les poches.
Par Romuald Vissoh
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