L’IA s’impose au cœur de la présidentielle sud-coréenne sur fond d’inquiétudes liées aux deepfakes

12:4615/04/2025, mardi
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L'ancien dirigeant du Parti démocrate, Lee Jae-myung, s'exprime lors d'une conférence de presse sur sa candidature à l'élection présidentielle de juin, à l'Assemblée nationale, à Séoul, le 11 avril 2025.
Crédit Photo : Jung Yeon-je / AFP
L'ancien dirigeant du Parti démocrate, Lee Jae-myung, s'exprime lors d'une conférence de presse sur sa candidature à l'élection présidentielle de juin, à l'Assemblée nationale, à Séoul, le 11 avril 2025.

L'intelligence artificielle (IA) s'impose comme un enjeu majeur dans la campagne présidentielle anticipée en Corée du Sud, alors que les inquiétudes grandissent concernant la possible utilisation abusive des technologies de deepfake.

Cette peur a poussé des élèves à refuser de prendre leurs photos de fin d'année.


Le favori de la présidentielle et ancien leader du Parti démocrate, Lee Jae-myung, a promis d’investir 100.000 milliards de wons (environ 70 milliards de dollars) dans l’IA s’il est élu. Le scrutin est prévu pour le 3 juin, après la destitution de l’ancien président Yoon Suk Yeol, accusé d’avoir tenté d’imposer la loi martiale.

Lee, lors de sa première promesse de campagne depuis l’annonce officielle de sa candidature jeudi dernier, a déclaré que la Corée du Sud deviendrait "l’une des trois premières puissances mondiales en matière d’intelligence artificielle".

"Le gouvernement jouera le rôle de catalyseur pour stimuler l’investissement privé et augmentera les budgets liés à l’IA à des niveaux supérieurs à ceux des économies avancées", a-t-il affirmé, ajoutant que l’intelligence artificielle n’était "plus une option mais une nécessité".

Parmi ses engagements, Lee a promis le développement d’une version sud-coréenne de ChatGPT et l’acquisition d’au moins 50.000 GPU pour soutenir la croissance du secteur.

Cependant, alors que le pays mise sur le développement rapide de l’IA, il est confronté à des inquiétudes croissantes concernant la protection des données personnelles et la prolifération des deepfakes.


Selon le Korea JoongAng Daily, plusieurs établissements scolaires ont décidé de ne pas imprimer d'annuaires traditionnels, par crainte que les photos des élèves soient détournées et modifiées par des technologies de deepfake.


Les crimes liés aux deepfakes ont plus que triplé en 2024, passant de 423 cas l’année précédente à 1.384, selon les données du ministère de l'Égalité des genres et de la Famille, qui précise que près de la moitié des victimes, soit 46,3%, sont des adolescents.

"Beaucoup d’enseignants, de parents et même d’élèves ne souhaitaient pas que leurs photos soient prises, par crainte des crimes numériques et des fuites d’informations personnelles", a confié un responsable scolaire. "Ce sera probablement la première année depuis la création de l’établissement, dans les années 1960, que nous ne publierons pas d’annuaire."

Le rapport souligne que "ce changement est motivé par une crainte croissante de voir les photos d’élèves et de membres du personnel être détournées via des manipulations numériques, notamment par des montages deepfake."

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