Crédit Photo : Emmanuel DUNAND / AFP
Pièce d'argent hexagonale de 10 euros de la nouvelle collection des Jeux olympiques de Paris 2024 dévoilée par Paris 2024 et la Monnaie de Paris.
Les médailles olympiques et paralympiques des JO 2024, fabriquées par la Monnaie de Paris, sont dévoilées jeudi.
Il y a eu la mascotte et le relais de la flamme, c'est maintenant au tour de cet autre symbole fort des Jeux olympiques (26 juillet-11 août) et paralympiques (28 août-8 septembre), la médaille, d'être dévoilé après des mois de conception dans le plus grand secret.
Le joaillier Chaumet, propriété de LVMH, partenaire premium des Jeux olympiques et paralympiques, a dessiné et conçu les médailles dans ses ateliers de la place Vendôme.
Habituée aux commandes spéciales et à la discrétion, Chaumet, né en 1780, a créé des pièces uniques pour des empereurs, des reines, des maharadjahs, des actrices, des danseuses... mais jamais de médailles sportives.
Aucune information n'a filtré pendant les mois qu'a duré la conception, mais on connaît les figures traditionnellement imposées par le comité international olympique (CIO) comme la présence de la déesse de la victoire Athéna Niké et le Stade panathénaïque sur une face, le format ou encore le poids des médailles.
"Le format et le modèle des médailles et des diplômes seront soumis au CIO pour son approbation préalable"
, précise la charte des Jeux olympiques.
Les médailles des Jeux de Londres 2012 représentaient la Tamise dans un design abstrait, accompagné du logo de la compétition. Quatre ans plus tard, Rio avait choisi une couronne de laurier entourant le logo de ses Jeux. En 2020, Tokyo proposa un design moderne fait de cercles ciselés autour du logo des Jeux de Tokyo.
A Paris, tous les athlètes pourront venir
leur gain de médailles chaque fin d'après-midi, un jour après leur épreuve, au Trocadéro, au pied de la tour Eiffel, au
ouvert au public.
Certains ambitionnent de monter sur le podium une dernière fois, tel le nageur Florent Manaudou qui vise
, qui serait sa cinquième, a-t-il dit sur France Info ou la véliplanchiste Charline Picon qui aimerait en avoir une troisième
, selon la Croix. D'autres rêvent d'en accrocher une première à leur cou, comme la championne de tennis-fauteuil Pauline Deroulède ou la boxeuse Wassila Lkhadiri.
Le président de la République Emmanuel Macron estime que l'objectif de hisser la France dans le
des nations en nombre de médailles
"est plus que jamais atteignable"
. Aux JO de Tokyo, la France en avait décroché 33, se classant huitième.
Dans le tiroir à chaussettes
Les médailles connaissent, une fois les Jeux passés, des destins parfois surprenants. Le boxeur Brahim Asloum a raconté au Parisien que sa médaille d'or remportée à Sydney en 2000 est restée pendant quatre ans chez ses parents.
"Ma maman la mettait sous son oreiller pour dormir"
, dit-il. La récompense est désormais chez lui,
"exposée avec quelques rares objets de ma carrière, comme ma ceinture de champion du monde"
, précise-t-il.
Le judoka double champion olympique David Douillet a confié au même quotidien qu'elles sont dans son
L'athlète triple championne olympique Marie-Josée Pérec dit être allée les
.
J’aime savoir que je les ai. Avant, je m’en fichais. Avec l’âge, on se raccroche plus aux choses peut-être...
D'autres choisissent de s'en séparer après des années. Début février, l'Américain Bob Beamon qui avait remporté la médaille d'or avec un saut en longueur historique de 8,90 mètres au Jeux olympiques de 1968 à Mexico, a mis son trophée aux enchères. La médaille a été vendue à New York pour 441.000 dollars.
"La vente aux enchères était un excellent moyen d'exposer la médaille, mais aussi d'en préserver la mémoire",
a estimé Bob Beamon, disant espérer qu'elle aille à un acheteur qui
"comprendrait l'importance de l'exploit athlétique".
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