À l'approche de l'Euro 2024, l'Italie cherche à surmonter ses doutes et à retrouver son efficacité offensive, espérant répéter l'exploit de 2021 sous la direction de Luciano Spalletti.
L'Italie, encore marquée par son absence de la dernière Coupe du monde, n'a toujours pas, avant l'Euro 2024, de certitudes ni de buteur patenté, ce qui ne l'avait pas empêchée il y a trois ans d'être sacrée championne d'Europe à la surprise générale.
Les similitudes avec l'Euro 2021
Comme en 2021, la Nazionale a lancé sa préparation finale pour l'Euro allemand (14 juin-14 juillet) par un match amical à Bologne, un terne 0-0 contre la Türkiye mardi soir.
Comme Roberto Mancini à qui il a succédé en août dernier, Luciano Spalletti a hérité d'une équipe traumatisée par son échec à se qualifier pour le Mondial 2022 au Qatar, son deuxième échec consécutif à participer au tournoi mondial après 2018.
L'ancien entraîneur de Naples est confronté lui aussi au manque de réalisme offensif de son équipe, dont le meilleur buteur, le milieu de l'Inter Nicolo Barella, plafonne à... neuf buts en 53 sélections.
La faiblesse offensive de la Nazionale explique en partie sa laborieuse campagne de qualifications, terminée à la 2e place, à six points de l'Angleterre et avec le même nombre de points que l'Ukraine, devancée grâce à une meilleure différence de buts.
Une défense fragile
On pourrait aussi ajouter sa fragilité défensive, exacerbée par les forfaits coup sur coup sur blessure de Francesco Acerbi (Inter Milan) et de Giorgio Scalvini (Atalanta), juste avant qu'ils ne rejoignent le centre national d'entraînement de Coverciano.
Même son gardien de but Gianluigi Donnarumma, élu meilleur joueur du dernier Euro, semble parfois rattrapé par cette fébrilité, surtout lorsqu'il doit s'imposer sur les ballons aériens - comme ça a été le cas avec le PSG cette saison.
Mais Spalletti, qui a eu moins d'un an pour imprimer sa marque, contre trois années à Mancini après le report d'un an de l'Euro en raison du Covid, n'est pas resté les bras croisés.
Dans son groupe de 29 joueurs, qui sera réduit à 26 jeudi, ne figurent plus que huit joueurs qui étaient, sur le terrain et en tribunes, à Wembley pour la finale de l'Euro 2021 remportée aux tirs au but face à l'Angleterre (1-1 a.p. 3 tab à 2).
La vénérable charnière Giorgio Chiellini-Leonardo Bonucci, si cruciale lors du sacre de 2021, a fait son temps, tandis que Marco Verratti, Ciro Immobile et Leonardo Spinazzola ont été écartés de la sélection en raison de leur choix de carrière ou de leur rendement en berne.
Les 5 fantastiques
Il a établi des règles de vie commune strictes, qui proscrivent notamment les longues soirées de jeux vidéo lors des rassemblements, et édicté les six commandements du jeu de sa Nazionale, comme "le pressing continu" ou "le contrôle du jeu", martelés à chacune de ses prises de parole et affichés dans les vestiaires.
Pour enfoncer le clou, Spalletti a fait venir cette semaine à Coverciano "cinq Fantastiques", les ex-attaquants Giancarlo Antognoni, Roberto Baggio, Alessandro Del Piero, Gianni Rivera et Francesco Totti qui pèsent à eux cinq 84 buts.