Parmi les spectateurs attendus, le président turc Recep Tayyip Erdogan, qui fera le déplacement malgré les frictions politiques entre Berlin et Ankara après la célébration par le joueur turc Merih Demiral d'un de ses buts contre les Autrichiens avec un geste politique très controversé.
Le défenseur a fait le signe des "Loups gris". Les autorités allemandes ont condamné ce geste, mais le joueur, qui fait l'objet d'une enquête de l'UEFA, est soutenu dans son pays. Ankara a convoqué l'ambassadeur d'Allemagne, Berlin a convoqué l'ambassadeur de Türkiye.
L'Allemagne abrite la plus grande diaspora turque, principalement composée de descendants des "travailleurs invités" embauchés dans les années 1960 et 1970 dans les usines en manque de main-d'œuvre pour reconstruire le pays.
Avec pour épicentre culturel le quartier central de Kreuzberg, riche en restaurants proposant le fameux "döner kebab".
Kavurma-Köfte, un petit snack dont la terrasse donne sur l'une des principales artères du quartier, diffusera le match sur grand écran samedi, et toutes ses places sont déjà réservées.
Chez Imren, un autre restaurant turc du coin, l'enthousiasme est palpable. Ibrahim Filikci, 29 ans, traîne une voix cassée depuis qu'il a célébré la victoire contre l'Autriche comme des milliers de Turcs sur Kurfürstendamm, l'une des principales avenues commerçantes de Berlin.
Les supporters néerlandais, qui ont déferlé dans les villes allemandes en juin avec leurs maillots orange vif, assurent une ambiance depuis le début du tournoi.
Le football a souvent été un terrain propice aux controverses entre la Türkiye et l'Allemagne, comme lorsque l'ancien milieu de terrain allemand Mesut Özil a été photographié avec le président Erdogan.
Le soutien de nombreux Turcs allemands à leur équipe de cœur est souvent critiqué, alors que la Mannschaft, qui jouera son quart de finale vendredi soir, compte plusieurs joueurs d'origine turque, dont son capitaine Ilkay Gündogan.