"Aujourd'hui, je lui donne 10/10. Il a fait un match de champion, ce qu'il est." Face à Monaco samedi (1-1), Alexis Sanchez a marqué son 10e but de la saison avec l'OM et a ébloui jusqu'à son entraîneur Igor Tudor, pour qui le Chilien est un atout irremplaçable.
Le mercato ayant privé Marseille et Tudor de solutions alternatives en pointe, dans l'attente d'une possible arrivée de dernière minute mardi, Sanchez sera de nouveau titulaire mercredi à Nantes pour la 21e journée de L1 et le technicien croate espèrera le même genre de prestation que face à Monaco.
Il faut dire que Sanchez a livré samedi un match étourdissant où il a, plus encore que d'habitude, allié une qualité technique très au-dessus de la moyenne en Ligue 1 à un sens de l'effort qui, là aussi, le place dans la fourchette très haute des attaquants du championnat.
"me sacrifier"
Au-delà de son but égalisateur, inscrit en pur N.9 après une frappe de Nuno Tavares mal repoussée par Nübel, l'ancien attaquant d'Arsenal et Barcelone a offert face à Monaco un festival aux 64.000 spectateurs présents au Vélodrome.
Conservation de balle experte, dribbles tranchants, appels incessants, pressing furieux et justesse constante, l'attaquant à la fine moustache de Don Diego de la Vega a montré qu'il conservait à 34 ans une envie de jeune homme.
Il en a été récompensé par son 10e but cette saison, toutes compétitions confondues, un total qu'il n'avait plus atteint en club depuis 2018 et un nombre très satisfaisant pour un joueur qui n'a jamais été un buteur exclusif et qui doit se démener seul en pointe à l'OM.
"un exemple"
"Ça doit être dur et frustrant pour Sanchez. Quand on n'est pas numéro 9 de métier, qu'on dépanne, ce n'est jamais simple", a de son côté jugé Jean-Pierre Papin, vrai spécialiste du poste pour le coup, dans une récente interview accordée à La Provence.
"Mais il a cette expérience qui lui permet de jouer à plusieurs postes. Pour comprendre vraiment son rôle, il faut le voir à l'entraînement. On s'aperçoit que rien n'est laissé au hasard. Il montre l'exemple, il marque des buts, il se sacrifie, il court partout et tout le temps", avait ajouté "JPP", désormais conseiller du président de l'OM Pablo Longoria.
Sans surprise, Tudor a confirmé mardi que Sanchez était une bête de travail. "On doit le gérer à l'entraînement dans le sens où il veut toujours travailler plus. Il arrive deux heures avant la séance et repart deux heures après. Tu lui dis d'arrêter et il veut continuer, il veut toujours rester sur le terrain et bosser plus. Il faut donc le gérer pour qu'il ne soit pas dans l'excès. Mais c'est beau d'avoir un exemple comme ça dans le vestiaire", a raconté le coach marseillais.
Lors de sa brève et rare prise de parole après le match face à Lorient, le Chilien avait également lâché quelques mots sur son séjour marseillais. "Comment je me sens ? Cette ville est très jolie. Le public est magnifique, à domicile comme à l’extérieur. Je crois qu’on a une grande équipe, il faut continuer comme ça", avait-il simplement déclaré.
Alexis Sanchez n'est pas un grand bavard mais c'est un grand attaquant et cela va très bien comme ça à l'OM et à ses supporters.