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24 Heures du Mans 2024: Porsche en pole position

La Porsche N.6 officielle du Français Kévin Estre partira samedi à 16h00 en pole position de la 92e édition des 24 Heures du Mans, après avoir remporté jeudi l'hyperpole devant deux Cadillac.

10:03 - 14/06/2024 Cuma
AFP
La Porsche 963 pilotée par Kévin Estre, pôle position pour les 24 heures du Mans 2024, lors du Championnat du Monde d'Endurance FIA 2024 au circuit international de Lusail, le 2 mars 2024 à Doha, au Qatar.
Crédit Photo : KARIM JAAFAR / AFP
La Porsche 963 pilotée par Kévin Estre, pôle position pour les 24 heures du Mans 2024, lors du Championnat du Monde d'Endurance FIA 2024 au circuit international de Lusail, le 2 mars 2024 à Doha, au Qatar.

Les Ferrari et l'Alpine en embuscade


Les Ferrari officielles, dont la n°51 victorieuse de l'épreuve mancelle l'an dernier, partiront en troisième et quatrième positions sur la grille, devant l'Alpine n°36. La Cadillac n°2 devra reculer de cinq places pour purger une pénalité reçue le 11 mai aux Six Heures de Spa pour avoir provoqué un accident.


Jusqu'au dernier tour de cette séance, à laquelle a assisté le pilote de Formule 1 Pierre Gasly dans le stand d'Alpine, c'est l'enfant du Mans Sébastien Bourdais, dans la Cadillac n°3, qui tenait la corde et le meilleur temps. Mais sa voiture sœur, la n°2 pilotée par Alex Lynn, puis la Porsche d'Estre - avec un temps de 3 min 24 sec 634/1000e - l'ont devancé en toute fin de séance.


"Ça a été une super séance, très difficile"
, a déclaré Estre en fêtant sa pole position:
"Je n'étais pas loin du tour parfait, j'ai dû doubler une LMP2 (voiture de catégorie inférieure, moins rapide) au virage d'Indianapolis, j'ai perdu un peu de temps mais elle m'a donné de l'aspiration et j'en ai regagné".

Les Toyota, autres favorites à la victoire finale dimanche, sont reléguées aux 11e et 23e positions. Elles n'ont pas participé à l'hyperpole, réservée au Mans aux huit voitures les plus rapides de chaque catégorie (hypercar, LMP2, LMGT3).


Les Toyota reléguées en fond de grille


"La position de départ n'est pas très importante"
, a relativisé le pilote suisse de Toyota Sébastien Buemi,
"certes elle l'est toujours, mais sur une course de 24 heures, c'est peut-être là où c'est le moins important".

Même si les temps en qualifications n'ont pas de grande signification au Mans, la prise de pouvoir de Porsche dès les essais renforcera ceux qui font du constructeur allemand le favori de cette édition.


Lors de la journée test dimanche dernier, Kévin Estre - qui partagera pendant la course son volant avec l'Allemand André Lotterer et le Belge Laurens Vanthoor - avait toutefois accueilli avec humilité cette étiquette de favori:
"Le feeling est bon, on est en tête du championnat, on a fait un super début de championnat. On se sent prêts, mais la concurrence va être rude, ça c'est sûr"
, avait-il lâché.

"L'année dernière",
avait ajouté le Français,
"Ferrari et Toyota étaient un peu plus rapides que nous. On sait que l'on a fait des gros progrès sur tous les circuits. Le Mans, c'est tellement particulier, il y a une vitesse de pointe beaucoup plus élevée que sur tous les autres circuits, plus de virages rapides que sur les autres circuits. Donc on ne sait pas trop exactement où on en est à ce niveau-là par rapport aux autres".

Son coup d'éclat de jeudi soir en hyperpole lui donne déjà un début de réponse. Et la n°6 ne sera pas seule pour tenter d'apporter à Porsche une vingtième victoire au Mans ce week-end: six prototypes de la firme de Stuttgart seront au départ, trois officiels et trois d'écuries clientes.


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