Suisse: Les chocolatiers face à la flambée des prix du cacao

16:4026/03/2024, Tuesday
AFP
Des chocolats sont exposés sur une étagère dans une chocolaterie de Novato, en Californie, le 22 mars 2024.
Crédit Photo : Justin Sullivan/Getty Images / AFP
Des chocolats sont exposés sur une étagère dans une chocolaterie de Novato, en Californie, le 22 mars 2024.

Les chocolatiers suisses sont confrontés à une décision difficile pour Pâques : augmenter les prix en raison de la hausse du cacao ou préserver leurs marges au risque de perdre des clients, dans un contexte d'inflation croissante.

Les chocolatiers suisses se retrouvent dans une situation délicate à l'approche de Pâques. La flambée des cours du cacao les pousse à envisager une augmentation des prix, mais cette décision pourrait décourager les consommateurs déjà affectés par l'augmentation des prix dans d'autres secteurs.


La semaine dernière, les prix du cacao ont atteint des niveaux record, dépassant les 9 000 dollars la tonne à New York et les 7 000 livres sterling à Londres.
Cette tendance à la hausse contraint les chocolatiers à répercuter ces coûts supplémentaires sur leurs produits, malgré les préoccupations liées à la baisse du pouvoir d'achat des ménages.

Lindt & Sprüngli a déjà annoncé une nouvelle augmentation de ses prix pour les années 2024 et 2025, après une hausse moyenne de 10,1% en 2023. Cette stratégie vise à atténuer l'impact financier en se concentrant sur des produits à plus forte marge.

La situation est d'autant plus complexe que les consommateurs sont de plus en plus sensibles aux prix. Cette augmentation des coûts intervient alors que les négociations avec les détaillants se font à des intervalles spécifiques, limitant la capacité des chocolatiers à ajuster immédiatement leurs prix de vente.


En 2023, l'inflation a déjà eu des répercussions sur les exportations de chocolat suisse, qui ont légèrement diminué.
Malgré la demande intérieure stable, la consommation par habitant en Suisse a également diminué, reflétant les défis auxquels est confrontée l'industrie.

Face à cette situation, les chocolatiers cherchent des solutions alternatives. Certaines entreprises envisagent de reformuler leurs recettes pour réduire les coûts, mais cette approche risque de compromettre la qualité et la fidélité des clients.


D'autres optent pour l'innovation en créant de nouveaux produits, tandis que certains misent sur une gamme de prix diversifiée pour rendre leurs produits accessibles à tous les budgets.


Malgré les défis, les chocolatiers suisses restent attachés à la qualité de leurs produits, considérée comme un élément clé de leur succès. Lindt, par exemple, maintient une politique stricte en matière de qualité, refusant tout compromis qui pourrait nuire à sa réputation.


En conclusion, la hausse des prix du cacao pose un défi majeur pour les chocolatiers suisses à l'approche de Pâques. Entre maintien de la qualité, augmentation des prix et recherche d'innovation, ils doivent trouver un équilibre délicat pour s'adapter à cette nouvelle réalité économique.


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