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Préservation de l'Amazonie: La volonté politique au cœur de l'action

La Banque interaméricaine de développement célèbre la première année de son programme "Amazonia Sempre", soulignant la coopération internationale pour la protection de l'Amazonie et la lutte contre le changement climatique.

15:24 - 26/07/2024 Cuma
AFP
Le président de la Banque interaméricaine de développement (BID), Ilan Goldfajn, à Rio de Janeiro, Brésil, le 24 juillet 2024.
Crédit Photo : Pablo PORCIUNCULA / AFP
Le président de la Banque interaméricaine de développement (BID), Ilan Goldfajn, à Rio de Janeiro, Brésil, le 24 juillet 2024.
Le président de la Banque interaméricaine de développement (BID) y croit: il y a la
"volonté politique"
pour faire avancer la protection de l'Amazonie, estime le Brésilien Ilan Goldfajn.

Samedi, cette institution multilatérale, grand bailleur de fonds international en Amérique latine, marquera la première année de son programme "Amazonia Sempre".

Pour l'occasion, la BID a choisi la ville de Belem, aux portes de l'Amazonie brésilienne, qui accueillera l'an prochain la COP30.


"On sentait qu'il y avait dans l'air la volonté politique d'agir au bon endroit, au bon moment, l'Amazonie. Je crois que c'est ce qui se passe aujourd'hui"
, a déclaré mercredi M. Goldfajn.

Samedi à Belem, il participera aux côtés de la secrétaire américaine au Trésor, Janet Yellen, de ministres de huit pays amazoniens et d'acteurs économiques à des débats sur le développement durable et le financement au bénéfice de la lutte contre le changement climatique.


La plus grande forêt tropicale de la planète joue un rôle majeur contre le réchauffement climatique grâce à l'absorption de CO2.


Point de non-retour


L'initiative "Amazonia Sempre" fonctionne comme une plateforme réunissant pays de la région et pays donateurs, banques publiques et privées, gouvernements, communautés locales et secteur privé.


Pour le président de la banque, cette coopération entre les différents acteurs est essentielle
"pour que cet argent aille réellement là où il aura un effet"
, et permette
"d'éviter d'arriver au point de non-retour"
, soit quand la forêt amazonienne émettra plus de carbone qu'elle n'en absorbe, aggravant le réchauffement climatique.

Selon M. Goldfajn, ancien président de la banque centrale du Brésil passé ensuite par le FMI, cette volonté commune commence à porter ses fruits: en un an, les moyens pour des projets en Amazonie ont été multipliés par quatre, passant de 1 à 4,2 milliards de dollars.


Des pays comme la Suisse, l'Italie et l'Espagne, entre autres, ont rejoint l'initiative.

En juin dernier à Manaus, capitale de l'Etat brésilien d'Amazonas (nord), la BID a réuni quelque 900 entrepreneurs voulant investir dans des projets durables, une expérience inédite.


"C'est juste un commencement, mais un commencement encourageant"
, dit-il.

Bassin immense de plus de cinq millions de kilomètres carrés, l'Amazonie est occupée à environ 60% par le Brésil, mais s'étend aussi en Bolivie, Colombie, Équateur, Guyane française, Guyana, Pérou, Suriname et Venezuela.


La forêt a perdu environ 20% de sa surface au cours du dernier demi-siècle, du fait de l'expansion urbaine, de l'avancée de l'agro-industrie et de trafics de toutes sortes.


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