L'enjeu est de taille car le plastique, issu de la pétrochimie, est partout: des déchets de toutes tailles se retrouvent déjà au fond des océans et au sommet des montagnes. Des microplastiques ont été détectés dans le sang ou le lait maternel.
Les négociateurs se sont déjà réunis à deux reprises, mais le rendez-vous du 13 au 19 novembre à Nairobi, siège du programme des Nations Unies pour l'environnement (PNUE), constitue la première occasion de débattre d'un projet de traité publié en septembre qui dessine les nombreuses voies permettant de résoudre le problème du plastique.
Mais entre les politiques défendues par les différents pays, les défenseurs de l'environnement et les industriels du plastique, les positions divergent.
Les industriels et les principaux pays producteurs militent de leur côté pour le recyclage et une meilleure gestion des déchets.
Fermer le robinet
Le plastique joue aussi un rôle dans le réchauffement climatique: il représentait 3,4% des émissions mondiales en 2019, chiffre qui pourrait plus que doubler d'ici à 2060 selon l'OCDE.
A l'opposé, de nombreux pays - notamment les Etats-Unis, la Chine, l'Arabie saoudite et des membres de l'Opep - sont réticents à envisager une réduction de la production.
En octobre, les Fidji ont exhorté les nations à agir pour conclure le traité, affirmant que les petites nations insulaires avaient besoin d'actions plus rapides.
Lors des dernières négociations à Paris en juin, des défenseurs de l'environnement ont accusé les grands pays producteurs de plastique de faire traîner en longueur les discussions.
Cette fois-ci, les sessions ont été prolongées de deux jours.
Mais cela sera-t-il suffisant?