La pandémie de Covid-19 a eu des conséquences terribles, avec la mort de près de 7 millions de personnes dans le monde.
Mais grâce aux vaccins, à l'immunité acquise après une contamination, et à de meilleurs traitements, le virus est aujourd'hui bien davantage sous contrôle.
Pfizer, Moderna, et Novavax ont développé des vaccins mis à jour, de nouvelles versions mieux adaptées aux variants actuellement en circulation.
Quasiment toute la population a déjà été infectée dans les pays occidentaux, ont montré des études. Et ces infections, ainsi que les vaccins, ont entraîné le système immunitaire à se défendre.
Selon la professeure de médecine Monica Gandhi, des recommandations indifférenciées pour tout le monde pourraient nuire à la confiance dans les autorités. Les vaccins à ARN messager de Pfizer et Moderna comportent des risques de myocardite (inflammation du muscle cardiaque) notamment chez les jeunes hommes.
Ainsi, le Royaume-Uni, la France et l'Allemagne recommandent un rappel annuel pour les groupes à risque seulement.
Les États-Unis recommandent eux un rappel pour toute la population cet automne.
La question des masques est parfois devenue très sensible, notamment aux États-Unis.
Mais les chercheurs savent, grâce à des tests en laboratoire, qu'un masque bien ajusté et de qualité (N-95 aux États-Unis, FFP2 en France...) protège.
Les gens peuvent donc choisir d'en porter en intérieur, même si cela n'est généralement pas nécessaire selon Monica Gandhi, compte tenu de la protection fournie par les vaccins.
Les personnes à risque -les plus âgées, ou atteintes de pathologies comme le cancer, l'obésité ou le diabète- doivent continuer à se tester si elles ressentent des symptômes, s'accordent les experts. Car elles pourraient alors bénéficier d'antiviraux, des médicaments qui doivent être pris rapidement au début de l'infection, afin qu'elle ne dégénère pas.
Certains pays estiment que tester uniquement les personnes à risque est suffisant, comme le Royaume-Uni. Des tests gratuits y sont encore fournis pour elles.
La recherche sur le Covid long -des symptômes qui perdurent durant des mois- reste freinée par le manque de définition sur laquelle tout le monde tombe d'accord, selon Amesh Adalja.
Le gouvernement américain a financé plusieurs essais cliniques pour mieux comprendre cette pathologie. Selon l'un d'eux, un antidiabétique a permis de réduire les symptômes de 40%.
Davantage de résultats sont attendus dans les mois qui viennent.