Certifier un record de chaleur prend habituellement plusieurs mois. En effet, l'OMM contacte d'abord le service météorologique du pays concerné et l'organisation spécifique qui a enregistré le record supposé afin d'obtenir les données brutes et les détails sur l'emplacement exact de l'observation, le type de matériel employé et les conditions météorologiques régionales.
Après une première évaluation menée par la Commission de climatologie de l'OMM et le Rapporteur pour les extrêmes météorologiques et climatiques de l'organisation, Randall Cerveny, sur la valeur mesurée et les éléments d'informations qui l'accompagnent, un comité d'experts en sciences de l'atmosphère examine à son tour les données.
Sur la base de la recommandation du comité, le rapporteur prononce un jugement définitif.
L'expert publie alors un article scientifique (2006) demandant la création d'une base de données mondiale et officielle sur les records.
L'OMM fait donc appel à lui pour créer en 2007 une base de données qui conserve les records mondiaux, hémisphériques et régionaux d'un certain nombre de conditions météorologiques extrêmes (température, pluie, rafale de vent, hauteur des vagues, durée des éclairs...) et le nombre de décès dus aux phénomènes météorologiques.
Selon le Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (Giec), le climat change plus vite qu'on ne le craignait, en raison de l'activité humaine.
La raison la plus importante de vouloir homologuer les records est donc de déterminer avec précision l'ampleur et le rythme de l'évolution du climat planétaire, selon l'OMM.
Récemment, l'OMM a confirmé fin janvier le record de température de 48,8°C en Europe continentale, atteint le 11 août 2021 en Sicile.
Il y a quelques années, l'OMM a également validé un record de température pour la région antarctique (18,3°C ; Argentine en 2020), durement frappée par le réchauffement climatique, mais a rejeté un autre relevé encore plus élevé, 20,75°C, signalé la même année à une station brésilienne de surveillance automatisée du pergélisol installée sur l'Île de Seymour.
Depuis, c'est la station américaine de Furnace Creek, dans la Vallée de la Mort, qui a repris le record mondial de chaleur, enregistré le 10 juillet 1913: 56,7°C. La température la plus basse jamais enregistrée sur terre (-89,2°C) l'a été le 21 juillet 1983 à la station Vostok dans l'Antarctique.