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La justice britannique a condamné 42 hommes pour des violences sexuelles sur 13 enfants mais un rapport identifie 96 hommes qui représentent une menace, précisant qu'il s'agit "seulement d'une partie" de ceux impliqués, à Rochdale, au nord-ouest de l'Angleterre.
La police et les autorités ne sont pas parvenues à protéger des dizaines de mineures, victimes pendant des années d'un réseau pédocriminel dans le nord de l'Angleterre, dénonce un rapport indépendant paru lundi.
Le rapport - qui se concentre sur une période allant de 2004 à 2013 - détaille comment les premières révélations sur de violences sexuelles sur des jeunes filles dans la ville de Rochdale
au moins jusqu'en 2007.
À cette date, la police de Manchester et les autorités sont alertées des agissements d'un
"groupe criminel organisé",
composé d'hommes surtout originaires d'Asie du Sud, qui s'en prendrait à des jeunes filles, majoritairement blanches et de milieu défavorisé.
Si des enquêtes ont ensuite été ouvertes et des arrestations effectuées, la police de Manchester et les autorités de Rochdale ont à plusieurs reprises
lorsqu'il s'est agi de mettre en oeuvre les moyens nécessaires pour pouvoir identifier l'ampleur des crimes en question, souligne le rapport.
À ce jour, la justice a condamné 42 hommes pour des violences sexuelles sur 13 enfants mais le rapport identifie 96 hommes qui pourraient toujours représenter une menace, précisant qu'il s'agit
de ceux impliqués.
Il décrit les cas de jeunes filles d'à peine 12 ou 13 ans droguées et violées par différents hommes qui payaient pour cela, dans des chambres situées au-dessus de magasins de vente à emporter.
L'auteur du rapport, Malcolm Newsam a affirmé:
Pendant la période couverte par cette enquête, la police du Grand Manchester et le conseil local de Rochdale n'ont pas (...) donner la priorité à la protection des enfants.
"En conséquence, les enfants ont été exposés à des menaces et à ce jour nombre de leurs agresseurs n'ont pas été appréhendés",
a-t-il ajouté.
Le maire du Grand Manchester, Andy Burnham, avait commandité cette enquête indépendante après la diffusion en 2017 d'un documentaire de la BBC qui dénonçait les manquements de la police, se fondant sur les témoignages d'une travailleuse sociale et d'une policière.
Ces dernières avaient alerté les autorités mais n'avaient pas été entendues.
Présentant ses excuses aux victimes
"si gravement abandonnées par le système censé (les) protéger",
l'élu a réagi lundi:
Ce rapport est très dur à lire.
Le chef de la police de Manchester Stephen Watson a lui aussi exprimé des excuses et des
, tout en assurant que les moyens pour lutter contre ce type de crimes avaient été renforcés ces dernières années.
D'autres scandales d'exploitation sexuelle de mineures ont secoué plusieurs villes britanniques ces dernières années, notamment à Rotheram (nord-est), Oldham (nord) et Oxford.
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