Un logo d'Uber est visible sur une enseigne à l'extérieur du siège de l'entreprise, tandis que des personnes manifestent à proximité à San Francisco, en Californie, le 8 mai 2019.
L'autorité néerlandaise de protection des données a infligé lundi une amende de 290 millions d'euros (324 millions de dollars) à Uber pour avoir transféré les données personnelles de ses chauffeurs aux États-Unis.
"Uber a transféré les données personnelles des chauffeurs de taxi européens vers les États-Unis et n'a pas protégé ces données de manière adéquate lors de ces transferts",
a déclaré l'Autorité néerlandaise de protection des données (DPA).
"Uber n'a pas respecté les exigences du RGPD (Règlement général sur la protection des données) pour garantir le niveau de protection des données lors des transferts vers les États-Unis. C'est très grave"
, a souligné Aleid Wolfsen, président de la DPA.
Les données, collectées et conservées sur des serveurs américains, comprennent les détails des comptes et des licences de taxi, les données de localisation, les photos, les détails de paiement, les documents d'identité et, dans certains cas, même des informations criminelles et médicales des chauffeurs, a constaté l'autorité.
Pendant plus de deux ans, Uber a envoyé ces données à son siège aux États-Unis, sans utiliser d'outils de transfert appropriés.
L'enquête a été lancée après des plaintes de plus de 170 chauffeurs de taxi français.
C'est la troisième amende imposée par la DPA néerlandaise à Uber après celles de 600 000 euros en 2018 et de 10 millions d'euros en 2023.
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