Un étudiant brandit le drapeau palestinien lors d'un rassemblement de soutien aux Palestiniens à l'université de la Sorbonne, à Paris, le 29 avril 2024.
Les forces de l'ordre sont intervenues mardi dans la prestigieuse université de la Sorbonne à Paris pour mettre fin à une occupation d'étudiants propalestiniens, en écho aux messages de fermeté du gouvernement français.
Moins de 24 heures après que le Premier ministre Gabriel Attal a rappelé qu'il n'y aurait
"jamais de droit au blocage"
dans les universités françaises, les forces de l'ordre ont pénétré dans la Sorbonne pour évacuer des manifestants propalestiniens qui occupaient depuis deux heures un amphithéâtre, en
"solidarité"
avec Gaza, a constaté une journaliste de l'AFP.
Les militants, qui étaient une centaine, ont été sortis au compte-gouttes dans une rue latérale de l'université, parfois portés à bout de bras par des agents. La préfecture de police a fait état de 39 interpellations.
À proximité, maintenus à bonne distance par un cordon policier, des dizaines de manifestants clamaient
"Palestine vivra Palestine vaincra".
Après une précédente occupation, le 29 avril, par une cinquantaine de manifestants à l'intérieur de la Sorbonne, la police était déjà intervenue, à la demande du Premier ministre.
Avec cette nouvelle action, les militants, qui ont scandé,
"Rafah, Rafah, on est avec toi",
entendaient
"faire pression"
sur les gouvernements alors que l'armée d'occupation israélienne a déployé des chars mardi dans Rafah et dit avoir pris le contrôle du passage frontalier avec l'Égypte, dans le sud de la bande de Gaza, coupant l'accès pour l'aide humanitaire au territoire palestinien assiégé.
En écho à la mobilisation sur des campus américains, plusieurs actions ont lieu depuis quelques semaines en France, principalement autour des sites de Sciences Po. Sans faire tâche d'huile, cette mobilisation enflamme le débat politique en pleine campagne des européennes.
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