L'Égypte rejette toute présence israélienne dans le corridor de Philadelphie

La rédaction
17:3118/09/2024, mercredi
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Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Badr Abdelatty (D), et le secrétaire d'État américain, Antony Blinken (G), lors d'une conférence de presse commune au palais Tahrir au Caire en Égypte, le 18 septembre 2024.
Crédit Photo : EVELYN HOCKSTEIN / AFP
Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Badr Abdelatty (D), et le secrétaire d'État américain, Antony Blinken (G), lors d'une conférence de presse commune au palais Tahrir au Caire en Égypte, le 18 septembre 2024.

L'Égypte a réaffirmé, mercredi, son refus de toute présence militaire israélienne dans le corridor de Philadelphie, à la frontière avec la Bande de Gaza.

Cette déclaration intervient alors que des efforts de médiation sont en cours pour parvenir à un accord de cessez-le-feu dans l'enclave palestinienne.


Lors d'une conférence de presse conjointe tenue au Caire avec le Secrétaire d'État américain Antony Blinken, le ministre des Affaires étrangères Badr Abdelatty a évoqué le
"besoin urgent d'un cessez-le-feu à Gaza et la nécessité d'atteindre rapidement un accord".

Le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahu insiste sur la nécessité de maintenir une présence militaire dans le corridor de Philadelphie, à la frontière entre l'Égypte et la Bande de Gaza. Cette position est fermement rejetée par Le Caire.

Le chef de la diplomatie égyptienne a mis en garde contre les risques de
"dérapage vers une guerre régionale."
Cette mise en garde survient après la mort d'au moins 12 personnes et les blessures infligées à près de 2 800 autres suite à l'explosion de bipeurs au Liban.

Commentant ces explosions, Abdelatty a condamné
"toute escalade qui menace la stabilité et la souveraineté du Liban".
Israël n'a pas fait de commentaire sur ces explosions, mais le Hezbollah a assuré qu'il riposterait, imputant la responsabilité à Israël.

Le ministre égyptien a également discuté avec Blinken
"de l'importance d'un accord concernant le barrage éthiopien de la Grande Renaissance et de veiller à ce qu'il ne nuise pas à l'Égypte, ainsi que du soutien à l'unité de la Somalie".

L'Égypte perçoit le barrage éthiopien comme une
"menace existentielle"
pour sa part d'eau du Nil. Les négociations entre les deux parties n'ont, jusqu'à présent, abouti à aucun progrès.


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