Deux colonels de l'armée malgache ont été inculpés et placés en détention, accusés d'avoir tenté de "contester l'élection" présidentielle et de "déstabiliser le pouvoir" en amont du récent scrutin qui s'est tenu dans un contexte tendu, a-t-on appris mardi auprès du parquet et de la gendarmerie.
Ils ont agi en vue de contester l'élection et déstabiliser le pouvoir.
Ces responsables ont refusé le pot-de-vin et dénoncé les deux hommes auprès de l'état-major, qui a déposé une plainte.
Le président sortant, Andry Rajoelina, a été déclaré samedi vainqueur au premier tour de la présidentielle par la commission électorale.
Le processus électoral s'est déroulé dans un contexte de vives tensions entre le camp du candidat sortant et un collectif d'une dizaine d'opposants candidats qui ont organisé des manifestations régulières dans la capitale pendant plusieurs semaines avant le scrutin.
Appelant les électeurs à ne pas se rendre aux urnes, ils ont dénoncé des manœuvres du pouvoir visant à assurer un second mandat à M. Rajoelina.
L'opposition a signalé des irrégularités pendant le vote et déclaré ne pas reconnaître les résultats.
Élu depuis 2018, Andry Rajoelina avait accédé une première fois au pouvoir en 2009 à la faveur d'une mutinerie chassant l'ex-président Marc Ravalomanana.
Les élections sur la grande île de l'océan Indien, depuis son indépendance de la France en 1960, se sont rarement conclues sans être assorties de contestations ou d'une crise.