L’information a été confirmée tard dans la soirée par Michele Giorgio, journaliste du quotidien italien Il Manifesto. Actuellement, Luisa Morgantini est détenue aux côtés de Roberto Bongiorni et de deux guides palestiniens dont l'identité n'a pas encore été révélée.
Une figure engagée pour la paix
Luisa Morgantini a siégé au Parlement européen de 1999 à 2009 au sein du groupe de la Gauche unitaire européenne - Gauche verte nordique. Militante de longue date en faveur des droits humains, elle a consacré sa carrière à la promotion d'une paix juste entre Israéliens et Palestiniens. Elle a notamment présidé la délégation pour les relations avec le Conseil législatif palestinien et siégé dans plusieurs commissions du Parlement européen.
En 2005, elle avait été nominée pour le prix Nobel de la paix dans le cadre du projet 1 000 femmes pour la paix. Trois ans plus tard, elle recevait le prix Peacemaker de la Rebuilding Alliance, une distinction saluant son engagement en faveur des droits humains et de la reconstruction dans les zones de conflit.
Luisa Morgantini : Une voix européenne pour la Palestine
Luisa Morgantini s'est engagée activement en faveur des droits des Palestiniens. Elle a dénoncé les violations des droits humains en Palestine occupée et à Gaza, plaidant pour la fin de l’occupation israélienne et la reconnaissance des droits du peuple palestinien. Présente sur le terrain, elle a participé à des missions d’observation et à des manifestations pacifiques aux côtés d’activistes israéliens et palestiniens. Son engagement s’est aussi traduit par un soutien aux ONG de défense des droits de l’homme, comme Women in Black, et par une forte opposition à la colonisation et au blocus de Gaza. Après son mandat, elle a continué à militer, notamment en soutenant les flottilles humanitaires destinées à briser le blocus de Gaza. Son action en faveur des Palestiniens fait d’elle une figure reconnue du mouvement pro-palestinien en Europe.
Vives réactions internationales
L’arrestation de Luisa Morgantini a rapidement suscité des réactions vives sur la scène diplomatique et parmi les défenseurs des droits humains. Plusieurs organisations et personnalités politiques ont dénoncé une atteinte aux libertés fondamentales et réclamé sa libération immédiate.
Des démarches diplomatiques pourraient être entreprises pour obtenir sa remise en liberté, alors que les conditions de sa détention restent floues. Le gouvernement italien et des représentants de l’Union européenne ont déjà exprimé leur préoccupation et demandé des explications aux autorités israéliennes.
L’affaire Morgantini s’inscrit dans un contexte de tensions accrues en Palestine occupée, où les arrestations de militants et de journalistes internationaux par les forces israéliennes suscitent régulièrement des controverses. Cette interpellation met en lumière la fragilité de la situation dans la région ainsi que le non-respect par Israël de certaines règles et principes internationaux, soulevant des interrogations quant aux conséquences diplomatiques à venir.
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