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Recours en Slovénie pour faire annuler la reconnaissance de l'État de Palestine

L'opposition conservatrice en Slovénie a déposé un recours mercredi dans l'espoir de faire annuler par le Conseil constitutionnel le décret adopté début juin par le parlement reconnaissant l'État de Palestine.

La rédaction
11:44 - 4/07/2024 Perşembe
Près de 60% des Slovènes soutiennent la reconnaissance de l'État de Palestine, tandis que 20% d'entre eux s'y opposent, selon un sondage réalisé en avril auprès d'un échantillon de 600 citoyens et publié par le quotidien Dnevnik.
Crédit Photo : SAMUEL CORUM / GETTY IMAGES NORTH AMERICA / GETTY IMAGES VIA AFP
Près de 60% des Slovènes soutiennent la reconnaissance de l'État de Palestine, tandis que 20% d'entre eux s'y opposent, selon un sondage réalisé en avril auprès d'un échantillon de 600 citoyens et publié par le quotidien Dnevnik.
"Nous appelons la haute instance à déclarer ce vote nul et non avenu"
, peut-on lire dans le document déposé par le Parti démocratique slovène (SDS), dirigé par l'ancien Premier ministre Janez Jansa, et le parti Nova Slovenija (NSi). 

Les deux formations estiment qu'en passant outre une motion qu'elles avaient déposée pour demander un référendum consultatif sur le sujet, la coalition de centre-gauche au pouvoir a agi le 4 juin en violation des règlements parlementaires et de la Constitution.


En soumettant cette requête, M. Jansa, proche par le passé du Premier ministre israélien Benyamin Netanyahu, espérait retarder le vote, la législation fixant un délai de 30 jours dans un tel cas. 

La majorité est accusée d'avoir
"porté atteinte aux procédures démocratiques"
, selon le document publié sur le site internet du SDS.

Contre toute attente, la présidente du Parlement avait décidé de ne pas reporter la séance. 


Les élus du Mouvement de la liberté (GS), le parti du Premier ministre Robert Golob, avaient rejeté la motion du SDS avant d'approuver le décret par 52 voix sur 90 sièges.

Selon l'opposition, cette reconnaissance
"cause des dommages à long terme à la Slovénie (...)"

La décision, qui a mis en fureur les autorités israéliennes, était intervenue une semaine après celle de l'Espagne, de l'Irlande et de la Norvège.


Près de 60% des Slovènes soutiennent cette mesure, tandis que 20% d'entre eux s'y opposent, selon un sondage réalisé en avril auprès d'un échantillon de 600 citoyens et publié par le quotidien Dnevnik.

Depuis le 7 octobre dernier, Israël mène une guerre à outrance dans la bande de Gaza qui a fait plus de 124 000 victimes civiles (entre morts et blessés), en majorité des enfants et des femmes, et près de 10 000 personnes portées disparues dans un contexte de famine et de destruction massive, selon des données palestiniennes et de l'Onu.


Tel Aviv poursuit depuis neuf mois cette guerre en dépit d'une résolution du Conseil de sécurité des Nations unies exigeant l'arrêt immédiat des combats et de l'ordonnance de la Cour internationale de justice indiquant des mesures conservatoires pour prévenir un génocide et améliorer la situation humanitaire à Gaza.

Le procureur général de la Cour pénale internationale (CPI), basée à La Haye, a demandé l'émission de mandats d'arrêt internationaux contre le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahu et son ministre de la Défense Yoav Gallant pour
"crimes de guerre"
et
"crimes contre l'humanité".

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