Des affiches des figures du Rassemblement National (RN), dont le président Jordan Bardella (en haut), la présidente du groupe parlementaire Marine Le Pen (au milieu), le fondateur du Front National (FN) Jean-Marie Le Pen (en bas à gauche), et le maire de Perpignan Louis Aliot (en bas à droite), sont vues sur des boîtes utilisées dans un jeu de quille lors d'un rassemblement contre l'extrême droite à la Place Albert 1er à Montpellier le 4 juillet 2024, en amont du second tour des législatives en France.
Le parti d'extrême droite Rassemblement national (RN) pourrait devenir le premier groupe à l'Assemblée nationale, avec 175 à 205 sièges, en comptant ses alliés du parti Les Républicains (LR) tendance Eric Ciotti, mais en deçà de la majorité absolue fixée à 289 sièges.
C'est ce qui ressort de l'enquête électorale Ipsos Talan pour Le Monde, Radio France et France Télévisions, réalisée du mercredi 3 au jeudi 4 juillet auprès d'un échantillon représentatif de
10 101 personnes
, selon la méthode des quotas et dont les résultats ont été repris par les médias locaux. L'intention d'aller voter reste extrêmement élevée,
comprise entre 66 % et 70 %
, alors que le taux de participation au premier tour était de 66,7 %, rapporte Le Monde qui cite l'enquête électorale.
Si l'ultra droite semble en passe de doubler le nombre de députés au Palais Bourbon, le deuxième bloc, le Nouveau Front populaire (NFP), alliance de partis de gauche,
pourrait glaner 145 à 175 sièges,
un niveau proche des 150 députés de gauche élus sous l'étiquette Nouvelle Union populaire écologique et sociale (Nupes) en 2022. À l'intérieur de cette alliance, La France insoumise (LFI) pourrait remporter une dizaine de sièges de plus qu'en 2022, entre 58 et 68 sièges, le PS pourrait quant à lui, dans un scénario avantageux, doubler ses effectifs avec 51 à 61 sièges. Les écologistes pourraient aussi progresser avec 29 à 37 sièges, contrairement au PCF, qui aurait entre 7 et 9 sièges.
Troisième, la coalition présidentielle Ensemble pour la République, composée du MoDem, de Renaissance et d'Horizons, s'éroderait, passant de quelque
250 députés à une estimation allant de 118 à 148 sièges.
Le parti présidentiel passerait de 169 députés à moins d'une centaine, avec une estimation de 78 à 94 sièges, tandis que le parti d'Edouard Philippe pourrait conserver suffisamment de députés pour prétendre à un groupe parlementaire, entre 17 et 23 sièges.
Les consignes de vote
Les consignes de vote
Selon l'enquête, 53 % des sondés jugent claires les consignes de retrait données par la gauche, contre 38 % pour celles données par la coalition présidentielle.
Ces consignes sont approuvées par une majorité de sondés en moyenne, respectivement 54 % pour les consignes de la gauche et 56 % pour celles de la coalition présidentielle, mais elles provoquent une condamnation de la part des électeurs du RN, à 89 %. Les résultats du 2e tour des législatives dépendront de la mobilisation de ces derniers ainsi que de celle des électeurs de la gauche et du centre, circonscription par circonscription.
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