Le président de l'État plurinational de Bolivie, Luis Arce.
Le président bolivien Luis Arce a accusé dimanche l'ex-dirigeant Evo Morales de préparer un coup d'État en appelant à des manifestations et à des blocages de la circulation à partir de mardi, officiellement pour protester contre les pénuries de carburant.
M. Arce considère cependant que ces appels à descendre dans les rues ont un autre objectif. L'ex-président Morales (2006-2019) souhaite se représenter en août 2025 mais la justice le lui a interdit. Il tente pourtant, avec l'appui d'une aile de son parti, de faire céder les tribunaux.
Au cours d'une allocution, à l'intention de son adversaire, Luis Arce a déclaré:
Tu vas lancer dans les prochains jours une marche, qui deviendra un blocage national des routes et qui finira en un coup d'Etat contre un gouvernement populaire.
Evo Morales a validé dimanche le lancement de manifestations avec son parti Mouvement vers le socialisme, qui doivent s'élancer de Caracollo (ouest) pour aller à la Paz, au nord, à partir de mardi.
MM. Arce et Morales sont membres du même parti et pourtant adversaires, alors que le Mouvement doit désigner un unique candidat pour le scrutin d'août 2025. Seul Evo Morales a pour l'instant annoncé sa volonté de postuler, en dépit de l'interdiction qui pèse contre lui.
Pour Luis Arce, ces manifestations visent à imposer
"par tous les moyens"
la candidature de son rival.
"Ne mets pas le feu à notre pays avec tes actes qui dépassent de loin tes paroles. N'appauvris pas l'économie et ne coupe pas les vivres aux entreprises, aux familles boliviennes, avec des blocages nationaux"
, a exhorté M. Arce.
"Tu nous menaces (...) avec des blocages parce que tu veux faire ce que la Constitution t'interdit: être à nouveau candidat"
, a encore lancé le président.
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