
Le Liban et la Syrie vont créer des commissions conjointes pour traiter les questions en suspens entre les deux pays, notamment la délimitation des frontières et la situation des réfugiés syriens, a déclaré lundi le président libanais Joseph Aoun.
Vendredi, l’armée libanaise a annoncé avoir renforcé de manière exceptionnelle les mesures de sécurité le long de la frontière syro-libanaise, à la suite de nouveaux affrontements la veille.
La frontière entre les deux pays, longue d’environ 375 kilomètres, est marquée par une géographie complexe et compte six postes frontaliers officiels.
Depuis la chute du régime de Bachar al-Assad en décembre, les nouvelles autorités syriennes s’efforcent de restaurer la stabilité intérieure et de reprendre le contrôle de leurs frontières, notamment avec le Liban.
La nécessité d’une coopération renforcée entre les deux voisins s’est accentuée après un incident frontalier à la mi-mars, lorsque le ministère syrien de la Défense a accusé le Hezbollah d’avoir enlevé et tué trois de ses soldats, des accusations que le groupe a rejetées.
Armes sous contrôle de l’État
Joseph Aoun a également réaffirmé que toutes les armes au Liban devront être placées sous l’autorité de l’État.
La semaine dernière, lors d’une interview, le président libanais avait évoqué la possibilité que des membres du Hezbollah soient intégrés dans l’armée nationale via un programme de formation spécifique.
De son côté, le secrétaire général du Hezbollah, Naim Qassem, a réaffirmé que son mouvement refusait toute idée de désarmement.
Un cessez-le-feu fragile est en vigueur au Liban depuis novembre, mettant fin à plusieurs mois de combats transfrontaliers entre Israël et le Hezbollah, qui avaient dégénéré en conflit ouvert en septembre.
Les autorités libanaises rapportent plus de 2 764 violations israéliennes de la trêve, ayant causé au moins 194 morts et 485 blessés.
Selon les termes de l’accord de cessez-le-feu, Israël devait se retirer complètement du sud du Liban avant le 26 janvier, mais ce retrait a été repoussé au 18 février après un refus initial. Israël maintient encore une présence militaire dans cinq avant-postes frontaliers.
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