La justice iranienne a confirmé dimanche la peine de mort contre un dissident irano-suédois détenu depuis 2020 en Iran.
Agé d'une cinquantaine d'années selon des médias iraniens, M. Chaab est présenté comme le chef du groupe de l'ASMLA (Mouvement arabe de lutte pour la libération d'Ahvaz), considéré comme un mouvement terroriste par les autorités iraniennes.
Il avait disparu en octobre 2020 après s'être rendu à Istanbul, avant de réapparaître un mois plus tard en prison en Iran.
En novembre 2020, la télévision iranienne avait diffusé une vidéo de Habib Chaab, dans laquelle il s'accusait notamment d'un attentat meurtrier ayant visé en septembre 2018 un défilé militaire à Ahvaz, chef-lieu de la province du Khouzestan, et de travailler pour les services de renseignement saoudiens.
Autres condamnations
La Suède, dont il est citoyen, a engagé des démarches pour lui offrir une aide consulaire mais sans résultat, car l'Iran ne reconnaît pas la double nationalité.
Téhéran avait provoqué une vague d'indignation internationale après avoir exécuté en janvier un ancien responsable de la Défense, l'Irano-Britannique Alireza Akbari, reconnu coupable pour espionnage.
En février, l'Allemagne a expulsé deux diplomates en poste à Berlin pour protester contre la condamnation à mort du dissident irano-allemand Jamshid Sharmahd, âgé de 67 ans. Il était accusé d'avoir participé à un attentat contre une mosquée à Chiraz, dans le sud de l'Iran, qui avait fait 14 morts en avril 2008.
Au moins 16 détenteurs de passeports occidentaux, dont six Français, sont détenus en Iran, la plupart d'entre eux étant des binationaux.