Il ne devrait y avoir aucun doute, car le message de Poutine ne laisse aucune marge à une mauvaise interprétation, a déclaré Peskov lors d'une conférence de presse tenue à Moscou.
Poutine avait mis en garde contre le fait de permettre à l'Ukraine de frapper en profondeur le territoire russe avec des armes à longue portée fournies par l'Occident, ce qui signifierait l'implication directe de l'OTAN, des États-Unis et des pays européens dans le conflit et en modifierait fondamentalement la nature.
Selon le président russe, cela signifierait que ces pays sont en guerre contre la Russie.
Dans un tel scénario, a déclaré Poutine, la Russie prendrait des mesures appropriées en fonction des nouvelles menaces auxquelles elle serait confrontée.
Les propos du président russe ont été tenus après l'accord du Royaume-Uni permettant à l'Ukraine d'utiliser des missiles Storm Shadow de fabrication britannique pour des frappes à longue portée, contre des cibles situées en profondeur du territoire russe.
Le journal The Guardian a rapporté, dans la journée du jeudi, les déclarations d'officiels britanniques, dont il n'a pas précisé l'identité, qui ont fait savoir que ce changement de politique important a été effectué à huis clos, sans qu'aucune annonce publique officielle ne soit prévue.
Interrogé sur la suggestion de Poutine de restreindre les exportations de titane et de nickel, le porte-parole du Kremlin a précisé que cela n'avait rien à voir avec la fourniture d'armes occidentales à l'Ukraine.
Dans la journée du 11 septembre, le président russe a demandé au gouvernement d'envisager la possibilité de limiter les exportations de certaines matières premières stratégiques vers les marchés étrangers, à l'instar de l'uranium, du titane ou du nickel.