C'est ce qui ressort d'un communiqué de l'UA, dans lequel Moussa Faki Mahamat s'est dit profondément préoccupé par les violences qui ont entraîné des pertes en vies humaines, des dégâts matériels et l'interruption de certaines activités économiques à Nairobi.
Moussa Faki Mahamat a également réitéré son soutien au gouvernement du président William Ruto, au peuple kenyan et aux efforts déployées pour assurer l'unité nationale, la paix et la stabilité dans le pays.
A Kibera, bastion de l'opposition kenyane, la mosquée Al-Aksa et l'église presbytérienne ont été incendiées dans la matinée de mardi. La police a confirmé ces incidents, indiquant que des enquêtes avaient été ouvertes pour déterminer les personnes impliquées dans ces incendies criminels.
Des témoins ont rapporté avoir vu des flammes embraser la mosquée et l'église sous le regard impuissant des habitants. Selon Muturi Mbogo, chef de la police de Kilimani, aucun décès n'a été déploré à la suite des incendies.
Les chefs religieux des communautés chrétienne, hindoue et musulmane ont fait part à la presse de leur choc et de leur consternation face à la destruction de la mosquée et de l'église. Ils ont appelé au calme et à la coexistence pacifique entre les deux communautés.
Les organismes de défense des droits de l'homme s'inquiètent également de la montée de la violence à motivation politique dans le pays, notamment des brutalités policières et des menaces pesant sur la liberté d'expression et de réunion.
George Rae, directeur de l'hôpital Jaramogi Odinga, a déclaré à la presse que les manifestations de lundi avaient fait deux victimes parmi les protestataires. L'incident de Kibera fait suite à des accusations de violence organisée, un problème récurrent dans le paysage politique kenyan.
Des hommes politiques ont été accusés d'engager des groupes de jeunes pour semer le chaos et la violence lors d'événements politiques, notamment lors de manifestations et de rassemblements de l’opposition.