Des dizaines de milliers de civils continuent de fuir mercredi la ville de Rafah, dans le sud de la Bande de Gaza, pilonnée par Israël et menacée d'une offensive terrestre d'envergure, le jour où les Palestiniens marquent l'anniversaire de la Nakba, la "Catastrophe" que fut pour eux la création d'Israël en 1948.
Durant la Nakba, environ 760.000 Arabes de Palestine ont fui ou ont été chassés de chez eux pour se réfugier dans les pays voisins ou ce qui allait devenir la Palestine occupée et la Bande de Gaza, selon l'ONU.
Dans la ville de Gaza, dans le nord du territoire, aux moins cinq personnes, dont une mère et son enfant, ont été tuées et d'autres blessées mardi soir dans deux frappes aériennes israéliennes, selon la défense civile palestinienne.
"Réouverture immédiate"
Au huitième mois de la guerre 35.173 personnes sont mortes dans la Bande de Gaza, en majorité des civils, selon le ministère de la Santé Palestinien.
Depuis, le poste-frontière entre la Bande de Gaza et l'Égypte reste fermé, alors qu'il est crucial pour les convois transportant de l'aide à une population menacée de famine à Gaza selon l'ONU.
"Pression militaire"
Premier allié d'Israël, Washington s'oppose à une opération d'envergure à Rafah.
Mais une semaine après que le Président américain Joe Biden a menacé de limiter l'aide militaire américaine à son allié à propos de Rafah, l'exécutif a notifié mardi le Congrès qu'il allait procéder à une livraison d'armes à Israël pour environ un milliard de dollars.
Le Congrès doit encore approuver cette livraison, d'après un responsable américain.
"Scandalisé"
En riposte, Israël a lancé des bombardements intenses suivis d'une offensive terrestre qui ont ravagé la Bande de Gaza. Dans le sud du territoire côtier, un soldat israélien est mort mardi, selon l'armée, portant à 621 le nombre de ses membres tués depuis le début de la guerre.
La guerre à Gaza a également des répercussions à la frontière entre Israël et le Liban, théâtre d'échanges de tirs quotidiens entre les forces israéliennes et le mouvement libanais Hezbollah, qui soutient le Hamas.
L'armée israélienne a annoncé mercredi avoir tué la veille Hussein Makki, un commandant du Hezbollah dans les environs de Tyr, dans le sud du Liban. Elle a accompagné cette annonce d'une vidéo montrant une voiture en mouvement explosé après avoir été frappée depuis les airs. Une source proche de la formation pro-iranienne a confirmé la mort de M. Makki et d'une autre personne.