Les élections régionales, largement considérées comme un test pour la coalition de gauche-libérale du chancelier Olaf Scholz, se dérouleront le 1er septembre en Thuringe et en Saxe, et le 22 septembre en Brandebourg.
Dans son bastion de longue date, la Thuringe, où l'AfD a désigné l'extrémiste Bjorn Hocke comme son candidat principal, le parti d'extrême droite est en moyenne autour de 30% d'intentions de vote, soit environ neuf points devant les chrétiens-démocrates, selon l'institut Forsa.
Les sociaux-démocrates (SPD) de Scholz et leurs partenaires de coalition, les Verts et les Libéraux-démocrates (FDP), s'attendent à des pertes importantes. Leur part combinée des voix était inférieure à 14%, selon le sondage représentatif publié mardi.
Course serrée en Saxe
Dans l'État voisin de Saxe, une course serrée est en cours entre l'AfD et le centre-droit. Les derniers sondages montrent que les chrétiens-démocrates ne devancent leurs adersaires que de quelques points.
Dans un autre sondage réalisé par l'institut Insa, l'AfD atteint 32%, assez pour prendre la première place mais pas pour obtenir une majorité au parlement régional. Le BSW de Sahra Wagenknecht devrait y obtenir jusqu'à 15% des voix, selon les derniers sondages d'opinion.
Le Premier ministre conservateur de Saxe, Michael Kretschmer, a déjà annoncé que les chrétiens-démocrates ne coopéreraient pas avec l'extrême droite et a exclu la formation d'un gouvernement de coalition avec l'AfD. Il a également vivement critiqué le BSW, mais a laissé la porte ouverte à une coopération éventuelle après les élections.
L'AfD en tête des sondages à Brandebourg
À Brandebourg, l'État qui entoure la capitale Berlin, l'AfD domine les sondages d'opinion depuis des mois, dans un climat marqué par les difficultés économiques et le mécontentement croissant envers le gouvernement de coalition dirigé par le SPD.
Le parti anti-immigration y est placé à 24% d'intentions de vote, soit quatre points de plus que les sociaux-démocrates, selon le dernier sondage de l'institut Insa.
Le parti AfD, qui se base sur une réthorique anti-Islam et anti-immigration, a considérablement augmenté son électorat lors des élections au Parlement européen en juin, obtenant 15,9% des voix à l'échelle nationale, se classant deuxième derrière les sociaux-démocrates.
Le parti a été impliqué dans plusieurs scandales ces dernières années, dont une réunion secrète de ses hauts responsables pour planifier l'expulsion massive des immigrés, ce qui a suscité des doutes sur son engagement envers les valeurs démocratiques.
Cependant, ces scandales n'ont en rien érodé l'adhésion à la politique du parti, notamment dans les États moins développés de l'est de l'Allemagne.
Ces dernières années, des membres éminents du parti ont suscité la controverse par leurs remarques anti-immigrés, antisémites et islamophobes. Les critiques accusent l'AfD d'encourager la xénophobie et le racisme anti-musulman en Allemagne.